APRÈS LA NAISSANCE


LE SÉJOUR À LA MATERNITÉ

Vous venez d'accoucher, vous allez séjourner plusieurs jours à la maternité, en moynne :
  • 3 à 4 jours pour un accouchement normal
  • 5 à 7 jours pour une césarienne (selon le motif de la césarienne)
On vous proposera peut-être une "sortie précoce" ; dans ce cas un protocole d'accompagnement vous sera proposé.  Il est également possible que votre temps de séjour soit rallongé en fonction de l'état de santé de votre bébé (ictère ou jaunisse, absence de reprise de poids ...) ou du vôtre (fatigue, montée de lait importante, infection ...). 

Ces quelques jours d'hospitalisation vont permettre aux professionnels de santé :
  • de dépister chez vous d'éventuelles complications médicales : anémie, infection, phlébite, hypertension artérielle ...
  • de surveiller le bébé (température, jaunisse, parfois taux de sucre ...)
  • de vous apprendre les gestes simples de puériculture (toilette, bain, change, soins du cordon, couchage ...)
  • de vous aider dans les premières mises au sein et de vous a apporter des conseils sur l'allaitement maternel. 
Pendant ce séjour, votre bébé sera examiné par un pédiatrie qui rédigera le carnet de santé et signera le certificat appelé "certificat du 8ème jour" ; la sage-femme ou la puéricultrice réalisera le test de Guthrie obligatoire depuis 1972 et les éventuels examens complémentaires prescrits par le pédiatre.
Le test de Guthrie est un prélèvement de sang, réalisé après 72 heures de vie, qui permet le dépistage de 5 maladies rares (l'hypothyroidie congénitale, l'insuffisance surrénale congénitale, la phénylcétonurie, la mucoviscidose et la drepanocytose). Cette prise de sang est réalisée par une petite piqûre au talon chez l'enfant et le sang est étalé sur un buvard ; elle est sans danger et peu douloureuse. Votre consentement avec votre signature seront sollicités pour la réalisation de ce test. 
Le résultat ne vous est communiqué (en général dans les 15 premiers jours de vie) qu'en cas d'anomalie. Mais pas de panique, ce n'est qu'un test de dépistage et on ne peut pas affirmer avec ce simple test que votre enfant est porteur d'une des maladies recherchées. Pour cela il faut réaliser une nouvelle prise de sang de contrôle qui vous sera prescrite par votre médecin. À cette occasion, toutes les explications liées au problème posé par votre enfant vous seront données. 

La période post-natale est une période de fragilité émotionnelles, si vous vous sentez en difficulté, n'hésitez pas à en faire part aux professionnels de maternité. Vous pouvez dans certaines maternités demander à rencontrer un psychologue. 

A l'issue de votre séjour, la sage-femme ou un médecin vous transmettra des informations sur la contraception du post-partum et vous remetta si vous le souhaitez une prescription. 
Vous sortirez avec le carnet de santé du bébé et très souvent une ordonnance pour vous et pour votre bébé. Vous trouverez dans son carnet une liste de conseils de sortie vous rappelant les points importants concernant l’hygiène et l’alimentation.

Même si vous n'optez pas pour un retour précoce, vous pouvez faire appel à une sage-femme libérale pour qu'elle passe vous voir à domicile après votre retour à la maison ; ce suivi est fortement conseillé même si vous avez l'impression que tout va bien.
 



LE RETOUR PRÉCOCE À DOMICILE APRÈS L'ACCOUCHEMENT

Bien que la durée du séjour à la maternité se soit raccourcie avec les années, elle est encore estimée trop longue pour certaines jeunes mamans. Différentes raisons poussent plusieurs d’entre elles à souhaiter rentrer avant 3 jours d’hospitalisation (durée minimum habituelle) : l'envie d'être avec ses autres enfants, de dormir dans son lit blottie près de son partenaire, sans horaires, sans défilé de gens, sans bruits externes … Encore trop peu connu, le retour à domicile précoce existe pourtant !

 
Que signifie retour précoce ? 
 
Dans les faits, toute sortie est jugée précoce si elle survient plus tôt que la durée pratiquée par la maternité. Dans la théorie, ça signifie que la mère et son bébé sortent entre le jour de l’accouchement et 2 jours inclus, ou 4 jours en cas de césarienne. Souvent, on attend au moins les premières heures après la naissance qui permettent de surveiller que tous deux sont en bonne santé.


Conditions pour une sortie précoce

La sortie précoce ne sera envisageable qu’après votre accord et celle de l’équipe soignante, le gynécologue qui vous examinera et le pédiatre qui auscultera votre bébé. C’est seulement après ces deux diagnostics, donc si tout va bien pour l’un comme pour l’autre, que vous pourrez sortir. De plus, il faut que vous soyez assurée du fait qu’une sage-femme assure votre suivi et celui de votre bébé à domicile tous les jours durant la semaine qui suit la naissance.


La sortie précoce se prépare pendant la grossesse

Afin que le moment venu, les choses se passent sereinement, il est utile de préparer votre sortie précoce pendant votre grossesse. Pour ce faire, il vous faudra contacter votre maternité et lui exposer vos souhaits quant au moment de votre retour à domicile. Vous pourrez pour cela opter, si vous le désirez, pour la réalisation d’un projet de naissance. La quasi totalité des maternités de la région peuvent vous proposer le retour précoce, si vous le souhaitez. N’hésitez pas à vous renseigner.

Il vous faudra également trouver une sage-femme pour le suivi à domicile après l’accouchement. Votre maternité peut vous proposer des adresses de sage-femme qui travaillent en partenariat avec eux ; vous pouvez également obtenir la liste des sages-femmes libérales de votre région qui assurent le suivi à domicile post natal, auprès d'un(e) conseiller(ère) de l'Assurance Maladie ou auprès de votre Protection Maternelle Infantile (PMI).
Une autre solution, souvent préférée par les mamans, est d'opter pour la sage-femme libérale qui a suivi votre grossesse ou avec laquelle vous avez réalisé les cours de préparation à l'accouchement. Elle vous connait et vous la connaissez, ce qui en fait une interlocutrice privilégiée.
 Exposez-lui votre souhait pendant la grossesse.

 
Une sage-femme assure le relais
 
Quelle que soit la formule choisie, la sage-femme rejoint la famille dès le lendemain de la sortie, durant 5 jours environ. Au lieu de voir une succession de gens, une seule personne vous consacre toute une heure. Sa visite quotidienne permet de s’occuper de la jeune mère (état général, prise de tension, soins vulvaires et vérification des saignements), du bébé (aide à l’allaitement, au bain, soin du cordon, poids, etc.) et de répondre à toutes les éventuelles questions. Elle effectuera également le test de Guthrie (l'ensemble du matériel vous sera fourni par la maternité où vous avez accouché).
L'ensemble de cette surveillance est prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie
 


 

QUELLE SURVEILLANCE POUR VOUS ET VOTRE BÉBÉ APRÈS LA SORTIE ?

Visite à domicile par la sage-femme après l'accouchement : le suivi maman-bébé

Le séjour à la maternité étant de plus en plus court (2-3 jours lorsque tout va bien), on se retrouve souvent à la maison avec plein de questions, d'interrogations, et parfois encore peu à l'aise dans ce nouveau rôle de parent.

Vous avez la possibilité de faire appel à une sage-femme libérale qui viendra chez vous pour vous aider à faire la transition en douceur entre la maternité et la maison, et trouver ou retrouver peu à peu toute votre confiance en vous.

La sage-femme intervient auprès de la mère et de l'enfant. Selon les besoins, elle peut vous guider dans les débuts de l'allaitement, prescrire un traitement si nécessaire, enlever fils ou agrafes, peser le bébé, surveiller la cicatrisation du cordon, etc …

Les consultations sont remboursées à 100% (dans les limites du tarif de base de l'Assurance Maladie) : une visite par jour à votre domicile entre la sortie de la maternité jusqu'au 7ème jour inclus après l'accouchement, puis deux séances individuelles du 8ème jour suivant l'accouchement jusqu'à l'examen médical postnatal.

Les visites ou consultations supplémentaires sont prises en charge à 70% par l'Assurance Maladie et le reste l'est par votre Mutuelle.

Pour être sûre qu'une sage-femme sera disponible pour votre retour de maternité, il est conseillé de prendre contact avec elle pendant les dernières semaines de votre grossesse et de la joindre de la maternité dès que vous avez accouché. L'idéal est, là aussi, d'opter pour la sage-femme libérale qui a suivi votre grossesse ou avec laquelle vous avez réalisé les cours de préparation à l'accouchement.
 

Consultation d'allaitement

La consultation d'allaitement peut avoir lieu au cours d'une visite à domicile au retour de la maternité, lorsque l'allaitement est en train de s'installer, mais aussi à distance si vous rencontrez des difficultés : douleurs lors des tétées, crevasses, engorgements, prise de poids insuffisante du bébé, conseils pour le sevrage, etc ….

Sans prescription médicale, elle est remboursée par la Sécurité Sociale.
 

Consultation post-natale

Cette visite se fait 6-8 semaines après l'accouchement auprès de votre médecin ou sage-femme (si votre accouchement et les suites ont été normales). Elle permet de vérifier l'utérus, la cicatrisation du périnée, de prescrire une contraception si cela n'a pas déjà été fait lors de votre sortie de maternité, faire le bilan périnéal et de prescrire si besoin les 10 premières séances de rééducation périnéale.

L'ostéopathie après la naissance

L’ostéopathie du post-partum est une façon d’aider les nouvelles mamans à surmonter les changements physiques liés à l’accouchement.

Les nouveaux nés aussi peuvent bénéficier de l'ostéopathie, et ce, dès les premières heures suivant la naissance. Il y a plusieurs raisons de faire voir son enfant par un ostéopathe, mais la principale est de permettre au thérapeute de vérifie que rien ne se soit bloqué lors de l'accouchement.


 

QUELQUES CONSEILS


S'organiser pour que tout se passe bien

Pour que la vie à trois ou plus s’organise le mieux possible à la maison, il est important de prendre le temps de bien faire les choses essentielles et de laisser le superflu à plus tard.
  • Organisez-vous avant votre accouchement pour acheter des produits de toilette, des couches en quantité suffisantes, des serviettes hygiéniques, plats surgelés, ... pour que ce ne soit pas l’affolement au moment de votre retour à la maison.
  • Si les premiers jours, le papa doit retravailler, demandez à votre maman ou belle-maman de faire les courses, repasser les chemises et même préparer vos repas.
  • Faites une sieste le matin ou l’après-midi, en même temps que votre tout-petit. Vous pouvez dormir ensemble dans votre lit, sans risquer de l’étouffer. On n’a jamais vu une maman s’endormir sur son bébé et l’asphyxier. Votre bébé ne risque pas de prendre de mauvaises habitudes et vous dormirez beaucoup mieux tous les deux.
  • Simplifiez les tâches ménagères au maximum. Il sera toujours temps de programmer une journée de ménage un peu plus tard.
  • Faites des listes, c’est le plus sûr moyen de ne rien oublier et de se libérer de biens des soucis : listes des soins, listes des courses, listes des questions...
  • Faites confiance au papa et laissez-le s’occuper de bébé pendant que vous prenez soin de vous, que vous vous détendez ou dormez.
  • Ne vous affolez pas si votre bébé change son rythme. A la maternitébébé dormait et tétait à heures quasiment régulières. Changé d’environnement, il peut modifier totalement ses horaires. Laissez-lui le temps de trouver son rythme à son aise.



Vos saignements

Il seront de moins en moins sanglants. Ils durent en moyenne 15 jours, mais cela peut aller jusqu'à 1 mois 1/2. Ils ne doivent pas sentir mauvais, brûker ou gratter et rester très abondants au delà de 15 jours ; en ce cas, il faut consulter un médecin. Durant la période où vous saignez encore, il faut bannir les bains et privilégier les douches. De même, il faut favoriser les serviettes hygiéniques aux tampons.


Le retour de couches

Il peut se définir comme les premières règles qui apparaissent après l'accouchement. Elles se manifestent entre 4 et 6 semaines après la naisssance si la maman n'allaite pas. Si elle allaite, cela sera fonction de la durée de l'allaitement (souvent un mois après l'arrêt de l'allaitement, mais parfois pendant l'allaitement ou quelques mois après l'arrêt). Une nouvelle grossesse peut débuter avant le retour de couches. Attention à ne pas confondre avec le "petit retour de couches" qui est possible vers le 15ème jour après la naissance et qui dure 1 à 2 jours. Le retour de couches peut parfois être plus long et plus abondant que vos règles habituelles ; à l'inverse, si vous êtes sous pilule Cerazette, vous pouvez ne pas avoir de retour de couches.


Les soins du périnée

Si vous avez eu une déchirure ou une épisiotomie, il faut s'assurer que la cicatrice soit la plus sèche et propre possible. Après chaque passage aux toilettes, nettoyer avec un savon neutre et rincez à l'eau claire avant de bien sécher. Les fils sont résorbables et partent au bout de 10 jours environ. Les soins doivent se poursuivre jusqu'à la cicatrisation complète. Si vous avez le moindre doute sur la cicatrisation, n'hésitez pas à consulter le professionnel qui a suivie votre grossesse.


La reprise des rapports sexuels

Elle est liée à votre envie et votre désir. Il n'y a pas de norme en ce domaine. Si toutefois, vous recommenciez alors que les saignements ne sont pas taris, il est conseillé de mettre un préservatif pour éviter un risque infectieux. Une grossesse peut débuter avant le retour de couches, attention à prévoir une contraception !
 

La contraception post-natale

A partiru du moment où vous reprenez des relations sexuelles, vous devous, si vous ne souhaitez pas une nouvelle grossesse, reprendre une contraception. En effet, il est impossible de savoir avec précision quand une nouvelle ovulation aura lieu. Avant de quitter la maternité une information vous sera en général donnée et une contraception prescrite si vous le souhaitez. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez utiliser une contraception locale (préservatifs, gels ou ovules spermicides) en attendant la visite post-natale.

Si vous optez pour une pilule, on privilégiera les micro-progestatifs (Cerazette
en général) par rapport aux œstro-progestatifs (pilules classiques), car, ne contenant pas d'œstrogènes, il sont compatibles avec l'allaitement maternel (les œstrogènes peuvent diminuer la quantité de lait) et le fait que vous venez d'accoucher (ils n'augmentent pas le risque thrombo-embolique).

Si vous préférez un stérilet, il faudra attendre au moins 6 semaines avant de la poser, le temps que votre utérus retrouve sa taille normale. Les deux types de stérilet, au cuivre et à la progestérone, peuvent être utilisés pendant l'allaitement maternel.

L'implant sous-cutané contraceptif (Nexplanon) est un dispositif hormonal qui se présente sous la forme d'un petit batonnet de 5 cm environ, que l'on place sous la peau au niveau de l'avant bras, et qui diffuse de la progestérone de façon régulière. Ce mode de contraception est compatible avec l'allaitement et peut être posé avant votre sortie de la maternité ou lors de votre visite post-natale.                       sur la contraception



LA RÉÉDUCATION DU POST-PARTUM

La rééducation périnéale

Pour permettre aux muscles du périnée de retrouver tout leur tonus après la grossesse et l'accouchement, vous pouvez faire des séances de rééducation périnéale auprès des kinésithérapeutes ou des sages-femmes.

Ces séances se commencent au plus tôt 6-8 semaines après l'accouchement, mais peuvent aussi se faire plus tard si vous préférez attendre un peu.
Fuites d'urine, envies pressantes, sensation de pesanteur dans le bas ventre, etc, ces séances peuvent être aussi l'occasion d'améliorer et guérir une cicatrice qui continuerait à être douloureuse et permettre de retrouver peu à peu toute la confiance et les sensations de votre corps "d'avant la grossesse"

Même plusieurs années après un accouchement, la rééducation est bénéfique pour renforcer un périnée que l'on sentirait s'affaiblir avec le temps.

Sur prescription médicale (gynécologue, sage-femme, médecin traitant) ; vous débuterez souvent par 10 séances et si le kinésithérapeute ou la sage-femme estime que cela est insuffisant, une dizaine de séances complémentaires peuvent être prescrites.
 

  • Rééducation manuelle :

La rééducation manuelle consiste à faire un toucher vaginal et indiquer par des pressions légères sur quel muscle orienter sa contraction. Cela permet ainsi de diriger ses efforts vers les muscles qui ont le plus besoin d'être travaillés.

Cette méthode vous amène à prendre conscience des muscles du périnée puis à acquérir des automatismes qui vous permettront de lutter contre d'éventuelles pressions délétères pour cette partie du corps, provoquées par exemple lors d'efforts physiques liés au sport ou à la vie quotidienne (toux, éternuement ...). Le but de cette méthode est de vous rendre autonome sur la pratique des exercices musculaires, que vous pouvez alors reproduire chez vous lorsque vous les avez bien intégrés.

  • La thérapie assistée du biofeedback

Une sonde est introduite dans le vagin ; celle-ci est reliée à un appareil qui enregistre la contraction des muscles périnéaux. La contracture musculaire se visualise sur un écran par une courbe ou est traduite par un signal sonore, et vous pouvez ainsi voir si vous effectuez correctement les exercices demandés. Cette technique est très intéressante parce que les exercices concernent des muscles dont on n'a pas forcément conscience en temps ordinaire ou
dont la maîtrise n'est pas parfaite en dehors de cet entraînement. Elle permet de suivre votre travail musculaire de façon précise : durée, intensité et moment de la contraction, progression ... Il est important d'être bien entourée au moment de ces exercices et de ne pas être livrée à vous même sans que l'opérateur contrôle votre travail.
 

  • La rééducation par électro-stimulation

La sonde va dans ce cas envoyer une stimulation électrique sur les muscles du périnée pour les faire se contracter à un rythme et une intensité progressive, séance après séance. Cette technique n'est pas recommandée dans la rééducation post-partum car l’application d’un courant même spécifique peut provoquer un retard de régénération nerveuse (les lésions nerveuses sont fréquentes après l’accouchement). Elle peut par contre être utilisée en complément des précédentes techniques si ces dernières n'ont pas été suffisamment efficaces.
 

  • A savoir
Juste après l'accouchement, il existe souvent des petites fuites urinaires, notamment lorsque l'on rit, tousse, fait un effort. Rassurez-vous, cela est tout à fait normal dans les semaines qui suivent la naissance et ces problmes se règlent en général spontanément.

La rééducation du périnée peut être utile, même si vous avez eu une césarienne
, car plusieurs facteurs (le poids du bébé, la prise de poids pendant la grosses, les hormones,..) font que le périnée se relâche pendant la grossesse et peut être abîmé. On commence toujours par le périnée avant de remuscler la sangle abdominale.

Le stop pipi est une chose qu'il faut absolument éviter. Car cela déprogramme la vessie ! Lorsque l’on interrompt artificiellement la miction, la pression à l’intérieur de la vessie risque de ne pas être suffisante pour provoquer la contraction du détrusor (muscle et réservoir de la vessie) nécessaire à l’évacuation du reste de l’urine. A force, on risque de développer des infections urinaires à répétition par rétention d’urine.

Evitez de reprendre une activité sportive avant d'avoir fait vos séances de rééducation périnéales puis abdominales. De même, évitez de porter des charges lourdes.

 

La rééducation des abdominaux

La rééducation abdominale est toujours nécessaire, car au cours de la grossesse, il y a un allongement des muscles abdominaux de 15 cm en moyenne, avec comme conséquence une perte de leur compétence. Or les muscles abdominaux servent à expirer : quand on tousse, éternue, porte quelque chose, il y a une pression qui se transmet dans le ventre. Les abdominaux doivent transmettre correctement cette pression vers le haut.
D’ailleurs quand on tousse, si nos abdos ne sont pas compétents, notre ventre ressort. C’est le diaphragme qui appuie sur les organes qui vont vers le bas et donc vers les organes et le périnée.

Après un accouchement, il est impératif de ne pas faire d'abdominaux classiques !!! En effet, ceux-ci font augmenter la pression dans la cavité abdominale et exercent une pression très importante dirigée vers le bas sur le périnée. Or, celui-ci est déjà détendu par la grossesse et par l'accouchement.
Il convient donc de faire des abdominaux hypopressifs en postnatale, visant à diminuer la pression à l'intérieur de l'abdomen et à favoriser une contraction réflexe du périnée, tout en contactant les abdominaux. Cette technique se base également sur la respiration, le but étant de faire les efforts les poumons vides et non les poumons pleins.

Cette rééducation doit être effectuée par un(e) kinésithérapeute ou une sage-femme formée à cette technique. La rééducation abdominale pourra être pratiquée lors des 10 séances initialement prescrites, si le périnée ne nécessite que peu de travail ou à la suite de ces 10 séances ; dans ce cas une nouvelle prescription médicale vous sera délivrée et les séances seront prises en charge par l'Assurance Maladie.


LE BABY BLUES

Après l'accouchement, certaines mamans deviennent tout à coup hypersensibles : la moindre contrariété ou même un compliment provoque une crise de larmes ou de colère. Au final, elles n'arrivent plus à contrôler leurs émotions. Le baby blues n'est pas une maladie, il s'agit simplement d'une réaction postnatale fréquente (30 à 70% des mamans) qu'il convient toutefois de prendre au sérieux si elle se prolonge. D'une manière générale, le baby blues aparaît dans les 3 à 10 jours qui suivent la naissance, le plus souvent lors du séjour à la maternité.
En général, ces sentiments ambivalents ne dureront pas, grâce à un peu d'attention de la part de l'entourage et à un capital sommeil retrouvé. Cependant, si cette déprime se prolongeait au delà de 15 jours, il vaut mieux consulter son médecin.
 

A quoi est-il dû ?

Le baby blues est le plus souvent la conséquence d'une fatigue physique. A la fatigue de fin de grossesse et de l'accouchement s'ajoute un rythme de vie bouleversé par l'arrivée du bébé, qui laisse peu de temps à la nouvelle maman pour se reposer.
De plus, se produit au même moment, une chute des hormones de la grossesse, ce qui peut entraîner des troubles de l'humeur, tout comme au moment des règles chez certaines femmes.
Sur le plan psychologique, l'arrivée d'un enfant est source d'un réel bouleversement tant sur le plan personnel que pour le couple. De plus, toute femme après son accouchement se sent naturellement plus vulnérable. Tous ces paramètres expliquent l'apparition du baby blues.

 

Comment distinguer un baby blues d'une dépression du post partum ?

La dépression du post partum est le trouble psychiatrique post natal le plus fréquent et concerne 10 à 15% des mères. Elle apparaît plus tardivement que le baby blues, en général durant la première année qui suit la naissance.
Aux symptomes "classiques" du baby blues, s'ajoutent les traits de la dépression : toubles du sommeil, idées noires, perte d'appétit, perte d'intérêt, anxiété ...
Cet état est aujourd'hui largement pris en compte par le monde médical. En effet, cette douleur morale peut parfois rendre difficile le lien entre la mère et son enfant. Il convient alors d'en parler avec un professionnel de santé qui pourra vous orienter vers un psychologue.
   
 

 
 


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