COMMENT RÉUSSIR SON ALLAITEMENT
 


      Le choix de l’allaitement maternel ou artificiel soulève à l’heure actuelle beaucoup de questions. Pas vraiment sûre de ses envies, la femme enceinte ou la jeune maman peut vite se laisser envahir par des idées parfois préconçues. Elle a en fait moins besoin de conseils extérieurs à cette relation intime qui s’installe, que d’un environnement familial et/ou professionel qui l’encourage à avoir confiance en elle.

Que l’allaitement soit au sein ou au biberon, c’est avant tout un choix personnel, qui ne doit jamais entraîner de culpabilité. Quelque soit le mode d’allaitement choisi, vous ne serez jamais une mauvaise mère.  Si vous hésitez ou que vous le faites par obligation au regard de votre entourage, l’allaitement risque de ne pas être un succès. Encore une fois, c’est VOTRE CHOIX et VOTRE ENVIE qui priment.
 
Discutez-en avec votre conjoint. Le projet d’allaiter peut être un choix de couple, n’hésitez pas à l’associer à votre réflexion : un papa informé sera un soutien efficace et impliqué.

 

> S'informer avant la naissance
> Les avantages de l'allaitement maternel
> Comment réussir son allaitement maternel ?
> Quelle position pour bébé au sein ?
> Comment reconnaître que le bébé est allé jusqu'au bout de ce que pouvait donner le sein ?
> Comportement de bébé bien allaité
> Que boire, quoi manger pendant l'allaitement ? Tabac, alccol et médicaments
> Petits maux et astuces
> Les idées fausses
> La reprise du travail, le sevrage
> Comment recueillir et stocker son lait
> La foire aux questions

 

 
S’INFORMER AVANT LA NAISSANCE 
 

Il arrive encore que certaines maternités aillent à contre-courant de l’allaitement maternel : la mère et son bébé sont encore régulièrement séparés dès la naissance, la mise au sein retardée, les biberons de complément proposés systématiquement et les conseils peuvent s’avérer contradictoires. Restez confiante et gardez espoir : faites comme vous le préssentez, c’est le meilleur moteur de réussite.
 
Informez-vous auprès des sages-femmes lors des cours de préparation à la naissance, sollicitez l’aide de la puéricultrice du service dans lequel vous allez accoucher, n’attendez pas.
Informez-vous aussi auprès des associations de soutien aux mères, elles organisent des réunions et possèdent un site internet vous permettant de glaner des informations auprès d’autres mères qui allaitent.

Rapprochez-vous de femmes de votre entourage qui ont allaité, contactez un professionnel, même de la maternité si vous ne vous sentez pas soutenue. Un appel peut souvent dédramatiser ou débloquer une situation qui vous paraît insurmontable.
 
En dehors de rares contre-indications médicales (comme par exemple un traitement incompatible avec l’allaitement), il est toujours possible d’allaiter et le type d’accouchement importe peu ; qu’il s’agisse d’un accouchement “normal” ou d’une césarienne, une mise au sein précoce peut être faite, même si vous venez de subir une péridurale ou une anesthésie générale.
 
Le fait d’avoir des jumeaux n’empêche pas l’allaitement et vous aurez le plus souvent assez de lait pour vos deux bébés. Vous serez  certainement très fatiguée mais ne vous laissez pas dépasser par les évènements, entourez-vous de vos proches et demandez leur aide.


 

 
 


LES AVANTAGES DE L’ALLAITEMENT MATERNEL 
 
 
L’allaitement maternel confère au nouveau-né une immunité naturelle contre les infections. Les anticorps maternels, présents dans le lait, le protègent passivement. La concentration des anticorps varie au cours de la lactation : elle est maximale dans le colostrum, donc un allaitement même de courte durée est toujours bénéfique.
 
Le colostrum est  un liquide jaune, épais qui apparaît en général vers le 4ème mois de grossesse et qui peut être perçu par la maman sous la forme d’un petit écoulement par les mamelons.
 

Durant ses 3 premiers jours de vie, c’est ce liquide que votre bébé tètera avant le “véritable” lait. Le colostrum est très riche en vitamines, en protéines, en sels minéraux et surtout en immunoglobulines dont le but est d’assurer les défenses immunitaires du bébé. Pauvre en lipides, il est parfaitement adapté au bébé, qui au début de sa vie, boit peu. Il permet au bébé d’éliminer de son intestin les dernières traces de méconium, substances accumulées au cours de sa vie intra-utérine et de mettre en route son système digestif.
 
La montée laiteuse aura lieu entre le 3ème et le 5ème jour après l’accouchement, sous l’influence d’une hormone, la prolactine, qui permet la fabrication du lait. Il s’agit au début d’un lait de transition, moins riche en élément de défense et en protéines, qui laissera place vers le 15ème jour, à un lait plus calorique : le lait mature.
        
Le lait maternel ne se modifie pas seulement au cours du temps mais aussi au cours de la tétée. Au début, le lait est clair et fluide car aqueux et riche en lactose ; il permet de désaltérer le bébé avant de le rassasier en fin de tétée par un lait plus épais, moins riche en lactose mais beaucoup plus riche en graisses. Cela permet au bébé de moduler la tétée en fonction de ses besoins.
        
Il s’adapte également à la température extérieure : il est plus aqueux par temps chaud et plus gras et calorique par temps froid. Un dernier avantage pour bébé : la composition du lait maternel le rend plus facile à digérer et les coliques sont moins fréquentes.
 

En conclusion une montée laiteuse et un allaitement bien installé nécessitent au moins 2 voire 3 semaines ... soyez déterminée.
 

Les bénéfices de l’allaitement pour la maman :

  • Il diminue les pertes sanguines après l’accouchement et permet à l’utérus de se remettre plus vite en place,
  • Il facilite la perte de poids car il puise dans les réserves de graisses accumulées pendant la grossesse,
  • Il favorise un lien fort entre la maman et bébé puisqu’il comble facilement les besoins de chaleur (il favorise l’adaptation thermique du nouveau-né), de contact physique et de réconfort  (les pleurs de bébé sont statistiquement moins fréquents).
  • Il renforce votre confiance en vous en tant que mère qui se voit et se sent compétente.

 
Les bénéfices de l’allaitement pour bébé :

  • Le lait maternel favorise la bonne digestion et il diminue les gaz,
  • Il procure une protection contre les microbes par vos anticorps : votre bébé n’ayant pas encore un système de défense immnitaire bien développé, il profite du votre grâce à votre lait,
  • Une protection contre les allergies : le lait maternel contribuerait à réduire le risque d’allergies des enfants prédisposés au niveau familial,
  • Une prévention de l’obésité : les bébés allaités semblent moins exposés au risque d’obésité pendant l’enfance et l’adolescence.

 
Les bénéfices pratiques de l’allaitement maternel :
 

  • Le lait maternel est toujours prêt et à bonne température. On peut allaiter partout et discrètement, ; il est très pratique en voyage ou lors des sorties.
  • Le lait maternel demeure l’alimentation la moins chère et vous épargne achats de biberons, lait de substitution, tétines et autres accessoires..,

 

 

 

COMMENT RÉUSSIR SON ALLAITEMENT MATERNEL 

 
Les premières heures et premiers jours sont capitaux :
          
Une mise au sein le plus tôt possible après la naissance est un des facteurs essentiels à la réussite de l’allaitement ; la majorité des sages-femmes vous le proposeront donc dès la salle de naissance. Dans le cas contraire n’hésitez pas à le demander, afin qu’un biberon ne soit pas donné de façon systématique.
          
La cohabitation avec votre bébé 24h/24 est souhaitable dès la première nuit, car elle vous permet d’allaiter à la demande. En effet des tétées fréquentes sans restrictions de durée permettent d’accélérer la montée de lait et d’éviter le plus souvent les compléments (sauf indication médicale). De plus vous serez ainsi déjà préparée à ce qui vous attend à votre retour au domicile.
 
         
Cependant il se peut, surtout si votre bébé est un glouton, que la quantité de colostrum ne soit pas suffisante. Dans ce cas, majorez encore votre apport hydrique (au moins 3 litres d’eau par jour) et augmentez la fréquence des tétées (vous pouvez donner le sein sans risque toutes les heures).
 
Le comportement de bébé :
          
Les appels du bébé réveillé ne sont pas toujours liés à la faim. Son rythme d’éveil n’a rien à voir avec son rythme alimentaire.
          
S’il pleure quand il est réveillé, ce n’est pas forcément une plainte pour signifier qu’il est en manque de lait. Le bébé appelle et pleure parce qu’il se réveille tout simplement.
 
         
Réveillé, il réclame ce qu’il aime et connaît le mieux : la succion par la tétine, la chaleur et la tendresse des bras, l’odeur du corps de la mère. Rassuré, il jouit de l’apaisement du lait qui coule dans sa bouche (bébé cherche en fouinant dans votre poitrine) . Le faire tèter à chaque fois qu’il pleure, c’est lui apprendre la sécurité et la confiance.
          
Ces notions sont fondamentales si vous vous sentez démunie devant les pleurs de bébé en ayant tendance à tout ramener à la notion de manque.
          
Tous les bébés ont un besoin vital de téter, et pas seulement pour se nourrir. Le mouvement de succion est acquis au fœtus dès sa seizième semaine de vie dans le ventre maternel. Pour satisfaire ce besoin, il va téter tout ce qui passe à sa portée : sein, doigt de maman, draps, doudou, poing, pouce ou la fameuse tétine ou sucette.
          
Dans les services de néonatalogie et de pédiatrie, la sucette est utilisée pour son effet antalgique et apaisant pour les bébés. Il n’y a pas de mal à apporter un réconfort à un bébé qui souffre, qui est angoissé. La sucette lui permet alors simplement d’avoir son compte de succion. Le personnel soignant de la maternité peut même conseiller aux mamans dont le lait maternel s’écoule très vite, de proposer une sucette à leur bébé. Ce dernier, après une tétée «express », peut ne pas avoir son « compte » de succion et réclamer encore à téter alors que manifestement il déborde de lait ! La sucette peut alors l’apaiser. La sucette n’entravera pas votre allaitement !!!!
          
Mais pourquoi ne pas laisser le bébé choisir lui-même ce qu’il a envie de téter ?
         
L’avantage n°1 de la sucette par rapport au pouce ou au doudou, c’est qu’elle se lave ! On peut même en avoir plusieurs au cas où elle tomberait par terre dans la rue, par exemple. On ne peut pas en dire autant des doudous, ou du pouce.
          
L’avantage n°2 de la sucette : elle peut s’abandonner ! Une fois devenu « grand », le bébé peut être, en quelque sorte, sevré de sucette. Avec le pouce, étant donné qu’il est toujours à proximité, c’est impossible ! C’est comme les mamans qui se mettent au régime : si elles ont toujours du chocolat à disposition dans le placard, c’est plus difficile de résister que s’il n’y en a pas !
 

La posture doit être confortable :
          
L’allaitement doit se faire dans les conditions les plus favorables : vous devez vous sentir à l’aise, détendue et confortablement installée.
          
Une mauvaise position lors de l’allaitement peut être source de petits maux qui à terme risquent d’entraver l’allaitement. Pensez en particulier à bien caler votre dos et le coude qui soutient bébé, afin d’éviter les douleurs du cou. Vous pouvez allaiter assise, mais également allongée sur le côté, bébé étant alors également couché sur le côté, face à vous et têtant le sein proche du lit.
        
 
La prise du sein par le bébé doit être correcte :
          
Le bébé doit être installé complètement face à sa mère, “à plat ventre sur elle”, la tête légèrement inclinée en arrière pour que le mamelon pointe vers le palais, la bouche grande ouverte pour prendre le mamelon et l’aréole le plus loin possible.
          
La prise du sein est légèrement asymétrique, l’aréole étant recouverte plus avec la lèvre inférieure qu’avec la lèvre supérieure. Les lèvres sont retroussées sur le sein, le menton est en contact avec le sein mais le nez ne le touche pas. La mâchoire supérieure reste immobile et c’est la mâchoire inférieure qui fait des mouvements d’ouverture et de fermeture. La succion est alors faite de mouvements amples et réguliers, par saccades, généralement associés à des bruits de déglutition audibles.
 
         
Un  bébé qui est bien mis au sein obtiendra  le lait plus facilement qu'un bébé qui est  mal mis au sein. Un bébé mal mis au sein n'aura  du lait que quand le flot de lait est abondant. C’est  pourquoi bon nombre de mères arrivent à allaiter  plus ou moins sans problème en dépit d'une  mauvaise prise du sein, parce qu'elles ont une sécrétion  lactée abondante. Dans ce cas le bébé aura une  croissance pondérale satisfaisante, mais la mère  devra en payer le prix : mamelons douloureux, bébé « à coliques »,  bébé perpétuellement au sein (mais qui  ne boit vraiment qu’une partie du temps) ...

 

 
 

 
QUELLE POSITION POUR B
ÉBÉ AU SEIN ? 

 

   

Intérêt

  • confort mère-enfant
  • prévention des crevasses
  • pour qu'une tétée soit efficace
  • pour une bonne stimulation de la lactation


Le plus facile est de proposer la position allongée pour les premiers jours.
 
1 - Demander à la mère de bien se tourner et d'être vraiment allongée sur le côté.
 
2 - Allonger également le bébé sur le côté, face à la mère, la bouche à hauteur du mamelon (sinon utiliser un molleton ou une serviette), ventre contre ventre, tête du bébé au creux du coude.
 
3 - Offrir le sein au bébé : en soutenant le sein avec la main libre, avec les quatre doigts dessous et le pouce sur le dessus (pouce et index formant ainsi un C).
 Vérifier que les doigts soient largement derrière l'aréole (ceci permet d'éviter de mettre ses doigts sur l'aréole là où le bébé devrait téter). Ne comprimez pas excessivement le sein, vous risquez de boucher un canal de lactation.
 
4 - Encourager le bébé à attraper le sein correctement : chatouiller la lèvre inférieure du bébé avec le mamelon. Quand le bébé ouvre GRAND la bouche, centrer le mamelon dans sa bouche et rapprocher le bébé rapidement du sein avec le bras qui l'entoure.
 
5 - S'assurer que la technique de succion est efficace :
  • Le bébé doit avoir une grande partie de l'aréole dans la bouche en plus du mamelon (les sinus lactifères qui doivent être comprimés pour libérer le lait sont situés sous l'aréole).
  • S'assurer que le mamelon est centré dans la bouche. La langue doit être sous le mamelon.
     

 

 
            


6 - Si la mère ressent une douleur quand le bébé tète et que cela dure, recommencer (sinon, risque de crevasses).

7 - Si la douleur du mamelon persiste :
  • Faire ouvrir une grande bouche au bébé pour que le mamelon soit contre le palais et non contre les gencives.
  • Si le bébé pince trop fort en tétant, lui abaisser le mâchoire inférieure avec le doigt en tirant doucement son menton vers le bas.
  • Tirer la lèvre du bébé vers le bas pendant qu'il tète et vérifier que la langue soit visible entre la lèvre inférieure et le sein, sinon, enlever le bébé et le remettre en s'assurant que la langue soit sous le mamelon quand il saisit le bout du sein.
8 - Observer le bébé tèter : on doit voir des mouvements de succion efficaces avec l'action puissante des muscles des mâchoires (même ses oreilles peuvent bouger), des joues qui se creusent et  l'entendre déglutir.
 
9 - Attention à ne pas chercher à tenir la tête de bébé en la prenant trop fermement dans le creux de la main : position tentante mais non adaptée. Elle entraîne un fléchissement de la tête en avant ce qui gène la succion, la déglutition et donc l’efficacité de la tètée. Elle peut aussi faire mal au bébé si sa tête a été endolorie par une naissance difficile (forceps, spatules...). Au pire, elle peut créer un refus de têter.


 


 

Allaiter à la demande :
          
Le bébé doit pouvoir prendre le sein sans restriction, ni dans le nombre, ni dans la durée des tétées. Il est préférable d’alimenter votre bébé à la demande. Le lait maternel se digère relativement vite, entre 20 minutes et 2 heures. Seul votre enfant peut savoir quand il a faim, ce qu’il exprime par des pleurs accompagnés d’un réflexe de fouissement qui le fait chercher à tèter.


 


COMMENT RECONNAÎTRE QUE LE BÉBÉ EST ALLÉ JUSQU’AU BOUT DE CE QUE POUVAIT DONNER LE SEIN ?

D’une part le sein est moins tendu, presque mou, d’autre part, la succion du bébé change : au début on entend le bébé déglutir au bout de 1 à 2 succions ; en fin de tétées, il faudra 4 à 5 succions avant que le bébé ne déglutisse. Au début de la tétée, le bébé est concentré sur ce qu’il fait, les poings fermés, à la fin il est relâché, avec les mains ouvertes.
          
Certains bébés vont prendre tout le lait en 10 à 15 minutes, d’autres mettront 20 à 30 minutes voire plus. Donc la durée d’une tétée ne se mesure pas dans le temps. L’important est d’observer comment bébé tète et comment il déglutit, bref regardez votre enfant et non votre montre.

          
Parfois l’éjection de lait est retardé et bébé passe plusieurs minutes sans boire. Ailleurs, l’éjection est immédiate et le bébé boit rapidement. D’autres fois encore, le bébé reste longuement au sein, ne buvant que quelques gorgées dont il ressent le besoin. Seul bébé est capable de connaître ses besoins...Bref chaque bébé est différent !!

          
Quand le bébé est allé au bout de ce que pouvait donner le 1er sein, il est possible de lui “proposer” le 2ème sein : l’enfant prendra ou ne prendra pas, selon s’il a envie d’un dessert ou pas.


 


COMPORTEMENT DE BÉBÉ BIEN ALLAITÉ
 
        
Votre bébé est bien éveillé, il mouille bien ses couches avec des urines claires et abondantes. Ses selles sont fréquentes, de consistance liquide à molle.

        
Si les tétées sont trop courtes, l’enfant ne prendra que le lait précoce riche en eau et en lactose, les selles seront alors vertes et l’enfant présentera des gaz, il aura faim ; si les tétées sont suffisamment longues, l’enfant consommera un lait plus gras et plus calorique, les selles seront alors plutôt jaunes et grumeleuses. Un bébé allaité qui a des coliques est un bébé dont les tétées sont trop courtes.

          
Sa courbe de poids doit être régulière et harmonieuse, néanmoins il peut perdre un peu de poids en début d’allaitement, pas de panique.

          
Le nombre de tétées est variable : la majorité des bébés têtent en moyenne 8 à 12 fois par jour, et même plus !!! L’une des raisons de ces variations est la différence importante qui peut exister entre les mères (et chez une même mère d’un sein à l’autre) quant à leur capacité de stockage mammaire : à production lactée quotidienne équivalente, les femmes ayant une capacité de stockage mammaire plus basse doivent faire téter leur enfant plus souvent.





 

QUE BOIRE ? QUOI MANGER PENDANT L’ALLAITEMENT ?
 
        
Buvez en abondance, car l’apport hydrique augmente la production de lait : au moins 1,5 à 2,5 litres par jour, sous forme d’eau, de lait, de tisanes, de bouillons de légumes...

          
Vos urines sont un bon point de repère pour savoir si vous avez assez bu : si elles sont claires, elles indiquent que vous buvez suffisamment ; de couleur foncée et produite en faible quantité, elles signifient un apport insuffisant.

          
Les produits laitiers sont à privilégier pour leur apport en calcium : il est conseillé de consommer un litre de lait par jour ou son équivalent en yaourts, fromage, etc.

          
Vous pouvez manger de tout, mais certains aliments sont à éviter comme le choux, l’ail, l’asperge, l’échalote...qui risquent de gêner la digestion de votre bébé. Un excès de consommation d’agrumes (oranges, pamplemousses), de prunes, de raisins peut donner des diarrhées à votre nourrisson. Modérez le café et le thé.




TABAC, ALCOOL ET MEDICAMENTS 

 
L’idéal est comme pour la grossesse “0 Alcool - 0 Tabac” !
          
Tabac : la nicotine passe dans le lait et peut être à l’origine de coliques du nourrisson, cependant le fait de fumer ne contre-indique pas l’allaitement car allaiter et fumer un peu  paraît un moindre mal que nourrir son bébé au lait de vache et fumer beaucoup. Si la mère ne peut pas arrêter le tabac, il est préférable de lui conseiller de fumer après les tétées et, bien sûr, le moins possible.

          
Alcool : Les effets de l’alcool sur le bébé allaité sont directement reliés à la consommation d’alcool de la mère. Quand la mère boit occasionnellement et en faible quantité, la dose d’alcool que le bébé reçoit n’a pas été prouvée comme étant nocive pour lui.

 
Si la quantité d’alcool est plus importante (que ce soit une dose importante ponctuelle, ou une prise moindre mais quotienne ), cela aura un effet d’une part sur la lactation (cela diminue le réflexe d’éjection et donc la quantité de lait disponible pour bébé) et d’autre part sur l’enfant : certains effets secondaires comme la somnolence, un sommeil profond, de la faiblesse, une diminution de la croissance linéaire et un gain de poids anormal se remarquent si l’alcool est consommé en grandes quantités. Un abus régulier d’alcool de la part de la mère qui allaite peut amener un gain de poids lent ou un arrêt de croissance chez le bébé.

Il est conseillé d’attendre au moins 2 à 3 heures après une prise d’alcool pour allaiter ; en effet l’alcool passe librement dans le lait maternel et atteint son niveau maximal environ 30 à 60 minutes après sa consommation à jeun,  ou 60 à 90 minutes si consommé en mangeant. Il s’élimine librement du lait et de l’organisme de la mère. Il faut environ 2 à 3 heures à une femme de 55 kg pour éliminer l’alcool contenu dans une bière ou un verre de vin et 13 heures pour un verre de spiritueux. Plus la quantité d’alcool bu est importante, plus la période d’élimination est longue.
          
Médicaments : certains médicaments peuvent être prescrits sans danger pendant l’allaitement mais il faudra toujours demander conseil au médecin ou au pharmacien. Pas d’automédication !


 



PETITS MAUX ET ASTUCES 
 
Les crevasses :
          
Les crevasses au sein lors de l'allaitement sont des lésions à type de petites fissures situées au niveau de votre téton.

          
Elles sont dues à la fragilité de la peau, à la macération et au mauvais positionnement de bébé au sein (il "tétouille" les bouts de sein à la manière d'une tétine sans vraiment téter ou lorsqu'il tête il ne prend que le bout de sein sans prendre l'aréole avec).

          
Contrairement aux idées reçues, la durée des tétées n’est absolument pas corrélée à l’apparition de crevasses, si l’enfant tète bien. Un grand nombre de tétées n’est pas non plus corrélé à l’apparition de crevasses.


Quelques informations et conseils sont donc nécessaires :
  • Evitez le port de  coques d’allaitement qui font pointer en permanence le téton et donc ouvrir la crevasse.
  • Changez régulièrement vos  coussinets d’allaitement afin d’éviter la macération.
  • Evitez les nettoyages agressifs et répétés de vos seins durant la période d'allaitement. Une toilette quotidienne est suffisante.
  • Assurez vous que bébé est correctement installé au sein lors de l'allaitement et qu’il prend bien le téton et l'aréole.
  • Commencez l’allaitement en proposant à bébé votre sein qui est le moins douloureux.
  • Variez les positions pour allaiter afin que le bébé sollicite moins la crevasse.
  • En fin de tétée, faites pénétrer sur votre téton un peu de votre lait. Riche en matière grasse, il nourrira votre peau.
  • L’utilisation de certaines crèmes adaptées aux crevasses du sein peut apporter une guérison rapide au sein ; elles peuvent également être utilisées à visée préventive et dans ce cas systématiquement après chaque têtée. Ex : Véa Olio, Bepanthène pommade ... (ces crèmes adaptées n’ont pas besoin d’être nettoyées avant la tétée suivante)
  • Si la tétée est vraiment douloureuse, vous pouvez utiliser des bouts de sein en silicone.
 A visée préventive, vous pouvez  “préparer” vos bouts de seins par l’application quotidienne d’une crème adapatée aux crevasses du sein environ 15 jours avant l’accouchement.
 

L’engorgement du sein ou l’excès de production de lait lors de l'allaitement :
 
         
Vers le 3ème jour, il est physiologique que les seins soient parfois tendus par l’afflux de liquides extracellulaires vers le sein, et il faut prévenir l’engorgement par des tétées fréquentes ou des massages.
 
Au-dela de la première semaine, l’engorgement se manifeste par des tensions douloureuses d’un ou des deux seins. La cause en est le plus souvent une tétée sautée ou un enfant qui dort trop. La mère doit savoir que si elle a trop de lait, il faut qu’elle réveille son enfant.

 
Dans ce cas, pensez à suivre ces quelques conseils :
  • Faites téter en priorité et le plus souvent possible le sein engorgé.
  • Exprimez l’excédent de lait jusqu’à soulagement de la tension mammaire après avoir massé vos seins sous un jet d’eau chaude, afin d‘assouplir votre poitrine.
  • Portez un  soutien gorge d'allaitement adapté à votre poitrine sans compression afin que le lait se répartisse aisément à l’intérieur des glandes mammaires.
  • Diminuez vos boissons.
  • Supprimez le port de  coque, coquille ou coupelle d’allaitement qui, par leur compression, favorisent la montée de lait et donc l’augmentation de l’engorgement.
  • Reposez vous.
  • Certains aliments qui favorisent la montée de lait sont à limiter tel que verveine, fenouil, lentilles, anis étoilé.
  • Certains aliments qui diminuent la production de lait lors de l' allaitement sont à consommer comme le persil, l’oseille, la sauge ou le chou vert.
 

Lymphangite : attention, ça peut faire mal ! mais continuez impérativement l’allaitement pour guérir !!!
 
Elle complique un engorgement qui n’a pas été rapidement traité. De façon générale, elle se manifeste sous la forme d’une fièvre élevée, supérieure à 39°, et d’une impression de grippe (ou d’insolation !!) : douleurs articulaires, frissons, mal au dos ... Le sein lui-même porte une “plaque” rouge et chaude, douloureuse ; parfois il révèle une masse quand on le palpe (ce qui parfois fait penser, à tort, à un abcès dans le sein).
La lymphangite est une inflammation, extrêmement rarement une infection.
 
Traiter :
  • Rassurez vous, la lymphangite ne signifie pas l’arrêt de l’allaitement, ni l’arrêt des mises au sein, AU CONTRAIRE ...
  • la lymphangite se guérit en donnant le sein fréquemment (mais peu longtemps chaque fois), il faut vider le sein !!!
Si besoin diminuez les solides quand ils ont été introduits, afin que bébé demande plus de lait aux seins, et agisse contre la lymphangite.
Il faut donner les deux seins !! Ne prenez pas le risque d’hyperstimuler le sein malade en stimulant moins l’autre sein, et d’entraîner un problème sur celui-ci.
 
  • Avant la tétée, il est bon de faire tremper son sein dans un saladier d’eau chaude par exemple, pour chauffer sein ; ou bien de prendre une douche, un bain ...
  • Contrôler la bonne position, la bonne prise en bouche, la bonne succion de bébé ; orienter le menton de l’enfant vers la plaque rouge, de manière à mieux la drainer (donnez le sein penchée au-dessus du bébé si nécessaire)
  • Ne pas hésiter à aider au drainage du sein en faisant plusieurs massages aréolaires, éventuellement en massant le sein sous la douche. Ou carrément prendre un bain, et faire des ronds doucement sur l’aréole, puis des caresses pour aider au drainage du sein.
  • Reposez-vous et n’hésitez pas à vous faire aider.
        
En cas de fièvre maternelle :
  • Ne pas interrompre l’allaitement maternel, car le lait contient de nombreux anticorps qui vont protéger bébé ; traiter la cause (ORL, urinaire ...)
  • Utilisez du Paracétamol pour faire baisser la fièvre et éventuellement un gel anti-inflammatoire à appliquer sur la peau (Osmogel par exemple)
  • Si l’évolution n’est pas favorable en 48 heures, consultez un médecin afin qu’un traitement antibiotique vous soit prescrit (en général de la Rovamycine ou du Bristopen et au moins 10 jours)
  • Le test de Budin permet de savoir si on peut continuer à donner le sein atteint au bébé : en agissant sur la zone atteinte, faire couler du lait sur un coton ; s’il y a un dépôt verdatre qui ne sent pas bon, il faut absolument une antibiothérapie et dans ce cas continuez à donner le sein non atteint à bébé et tirez-jetez le lait du sein infecté. Là encore en plus des antibiotiques, il n’y a que vider, vider, vider le sein qui aidera à guérir.

La fatigue maternelle n’est pas due à l’allaitement mais c’est de s’occuper de bébé qui est fatiguant. Par ailleurs la prolactine a un effet relaxant et l’ocytocyne a un pouvoir somnifère (ce qui aide la mère à s’endormir facilement après la tétée).
 

L’insuffisance de lait :
 
L’énorme majorité des femmes a en fait largement assez de lait, beaucoup en ont plus qu’assez. Lorsqu’un bébé ne prend pas de poids, ce n’est donc généralement pas parce que sa mère ne produit pas assez de lait mais parce qu’il ne reçoit pas le lait disponible, surtout parce qu’il ne prend pas bien le sein (et/ou pas assez souvent et/ou pas assez longtemps). En réponse à cela, la sécrétion lactée va diminuer mais cette baisse de lait est la conséquence d’un mauvais transfert du lait à l’enfant, ce n’est pas une insuffisance primaire de lait.
        
La connaissance de la physiologie de la lactation permet de comprendre les problèmes responsables de l’insuffisance de lait : la fabrication-éjection du lait est soumis à deux hormones, la prolactine (qui contrôle la fabrication du lait) et l’ocytocine (qui permet l’éjection du lait) mais également à un mécanisme de régulation locale : en effet, on a pu constater que le taux de synthèse du lait est inversement proportionnel au degré de remplissage des seins. Ce mécanisme explique pourquoi tous les facteurs qui limitent l’extraction du lait (succion inefficace, tétées insuffisantes et/ou trop courtes, anomalie du réflexe d’éjection) entraînent une diminution du volume de lait produit.. Ce mécanisme explique aussi qu’une femme peut rapidement augmenter sa production de lait en augmentant la fréquence des tétées (“jours de pointe”)

En fait, le déterminant le plus important de la quantité de lait produite, c’est l’efficacité et la fréquence de l’extraction du lait, et donc la demande de l’enfant.
 

Pendant les 3 premiers mois de l’allaitement, une mère sur deux sera confrontée à des jours un peu difficiles pendant lesquels elle aura la perception d’une insuffisance de lait parce que son enfant est agité et qu’il réclame le sein beaucoup plus souvent ; dans cette situation la mère pense qu’elle n’a plus assez de lait et ses doutes sont renforcés par son entourage ; c’est la première cause de sevrage précoce non souhaité.
 
Les mères doivent donc être prévenues de la possibilité de ces “jours de pointe” encore appelés poussées de croissance pendant lesquels l’enfant réclamera plus souvent, à la fois pour obtenir plus de lait afin de satisfaire des besoins augmentés, mais aussi pour trouver auprès de sa mère le réconfort dont il a besoin
.



 

LES IDEES FAUSSES
 
- “6 repas par jour” espacés de 3 heures = FAUX.
         Cette règle n’a jamais été validée de manière scientifique. Il s’agit d’une idée inventée dans les pays occidentaux pour faciliter le travail des soignants en maternité.
 
- “S’il réclame souvent c’est parce que vous n’avez pas assez de lait” = FAUX.
         Si la succion et le transfert de lait sont efficaces, une fréquence abondante des tètées n’est pas liée à un “manque de lait” : bébé choisit simplement de multiplier ou fractionner ses repas.
 
- “S’il réclame souvent c’est parce le lait n’est pas assez nourissant” = FAUX.
         Le lait est toujours nourissant. Léger en début de tètée, il désaltère, plus gras en fin de tètée, il rassasie. Le bébé apprend vite à jongler avec cette évolution de la composition pour satisfaire au mieux ses besoins hydriques et énergétiques.

 
 
Il existe différentes solutions pour augmenter la production de lait :
  • améliorer la prise du sein
  • augmenter le nombre de tétées et aussi leur durée
  • utiliser la “compression du sein”
  • se reposer, c’est primordial...les corvées sont à déléguer ou vont attendre
  • boire beaucoup et bien se nourrir
  • certains médicaments (comme le Galactogil), la phytothérapie, l'homéopathie, l'accupuncture peuvent aider
        
 

 
 
LA REPRISE DU TRAVAIL, LE SEVRAGE 


Idéalement, les 6 premiers mois, du lait, rien que du lait maternel. Néanmoins, la reprise d’une activité professionnelle en France oblige trop souvent les mamans à sevrer leur bébé avant.
 
Vous pouvez continuer à allaiter = préparez ce projet avec les personnes qui garderont votre bébé. Pensez aussi à accumuler vos congés, voire prendre un congé parental si vous le pouvez (renseignements sur le site de la CAF).
 

En pratique :
  • Si les distances le permettent et si vous  souhaitez l’allaitement exclusif, vous pouvez vous absenter pour nourrir votre bébé : trouvez dans ce cas un mode de garde près de votre lieu de travail.
  • Vous pouvez tirer votre lait sur votre lieu de travail en disposant d’un tire-lait, d’un réfrigérateur pour conserver le lait, et du matériel pour le transporter dans de bonnes conditions (glacière, sac isotherme).
 
La loi : Les articles L 1225-30 à L 1225-33 du Code du Travail prévoient de libérer une heure par jour pour tirer votre lait ou allaiter votre bébé jusqu’au 1 an de l’enfant. Parlez-en avec votre employeur.
 
Le sevrage doit être progressif, étalé sur une période de 15 jours à 3 semaines ; plus le sevrage se fait en douceur et mieux il se déroulera.  Il s’agit de remplacer une tétée par un biberon (de préférence une tétée où vous avez moins de lait) pendant 3-4 jours, puis une deuxième et ainsi de suite. En mettant de moins en moins bébé aux seins, ils seront moins stimulés, ce qui tarira progressivement votre production lactée. Les médicaments sont inefficaces une fois que l’allaitement est bien installé.

Sachez que le plus difficile est l’introduction du premier biberon. Alors, soyez patiente, dites vous que la suite ira mieux et ne vous avouez pas vaincue après un échec lors des premières introductions.


Bons réflexes à avoir :
  • Ne forcez jamais bébé à boire au biberon s’il s’oppose.
  • Si cela vous est possible, commencez par donner à bébé des biberons de votre propre lait en l’ayant tiré préalablement. Le changement sera moins brusque.
  • La transition vers le sevrage peut se faire aussi plus facilement si vous commencez par présenter à votre bébé le lait artificiel à la tasse plutôt qu’au biberon. Il s’adaptera ainsi déjà au goût du lait pour aborder ensuite la découverte de la tétine en caoutchouc ou silicone.
  • Si bébé refuse le biberon, faite une pause, occupez-le et réessayez 10 mn plus tard.
  • Ne faites pas suivre à des refus de biberons successifs une tétée immédiatement après. Attendez à nouveau plusieurs minutes, rangez pour la journée le biberon, puis mettez le au sein.
Si vous le souhaitez, vous pouvez éventuellement conserver une ou 2 tétées par jour, pendant la durée de votre choix.
 


 

COMMENT RECUEILLIR ET STOCKER SON LAIT ?
 
ll peut être utile de savoir recueillir son lait en cas de besoin, par exemple pour qu’il soit donné à votre bébé en votre absence.
 
  • Installez-vous confortablement dans un endroit calme où vous ne serez pas dérangée,
  • N’oubliez pas de bien vous laver les mains avant de manipuler le matériel et de tirer votre lait,
  • Nettoyez bien les récipients (pots en verre de préférence, pots en plastiques hermétiques rigides et sacs de congélation spécifiques : attention, ces derniers ne sont pas admis à l’hôpital, au lactarium, ou à la crèche parce qu’ils sont moins hermétiques et donc il y a un risque de fuite), mais la stérilisation n’est pas obligatoire.
  • Avec de l’eau chaude additionnée de liquide vaisselle, lavez le biberon de recueil et les accessoires du tire-lait, rincez puis laissez bien sèchez, sans essuyer !
  • Notez la date et l’heure du recueuil
  • Remplissez les récipients aux trois-quarts (80 à 100ml ... c’est approximatif !!!) pour ne pas gaspiller le lait non bu.
 
Vous pouvez louer le tire-lait (et ses accessoires) en pharmacie avec une ordonnance de votre médecin, vous serez remboursée.
 

La conservation du lait :
  • 4 heures maximum à température ambiante (20-25° C) (temps entre le début du recueil et la fin de consommation par le bébé)
  • 48 heures maximum au réfrigérateur à une température inférieure ou égale à 4°C = laissez un thermomètre en permanence dans votre réfrigérateur
  • 4 mois au congélateur à une température de -18° C. Le lait décongelé est à consommer dans les 24 heures et ne doit JAMAIS ETRE RECONGELE.
Attention : si vous voulez congeler votre lait, faites-le immédiatement après le recueil, ne le faites pas si vous l’avez stocké au réfrigérateur.
 

Réchauffage :
  • Pas de micro-ondes !!! il diminue la qualité nutritionnelle du lait et comporte un risque élevé de brulûre.
  • Faites tièdir le lait au bain-marie dans une casserole, un chauffe-biberon ou simplement sous le robinet d’eau chaude.
Le lait sorti du réfrigérateur doit être consommé dans l’heure qui suit (si laissé à température ambiante) et dans la demi-heure qui suit lorsqu’il a été réchauffé.



 


LA FOIRE AUX QUESTIONS
 

“ J’ai peur d’avoir les seins abîmés “ :
         L’allaitement n’abîme pas les seins, c’est surtout la grossesse qui peut transfomer les seins. Il est important de porter de bons soutiens-gorge d’allaitement qui soutiennent, sans comprimer.
 
“ Allaiter fait grossir “
         Bien au contraire ! Pour beaucoup de femmes l’allaitement favorise le retour au poids d’avant la grossesse au bout de quelques semaines voire quelques mois. Une femme qui allaite n’a pas besoin de manger plus pour produire du lait, mais dépense des calories pour allaiter.
 
“ Je ne pourrai pas allaiter longtemps, est-ce que cela vaut la peine de commencer ?”
         OUI : l’allaitement, même de courte durée est bénéfique pour votre santé et celle de bébé.
 
 “ Je ne peux pas allaiter, mon bébé est prématuré “
         Parfaitement adapté au stade de développement du bébé, à sa prématurité, votre lait est plus facile à digérer pour son estomac que tout autre lait, ses protéines sont directement assimilables et il contient une enzyme spécifique qui favorise la digestion des graisses.

S’il s’agit d’un grand prématuré, hospitalisé, parfois loin de vous et qui souvent ne pourra pas têter avant plusieurs semaines = il est possible de donner votre lait. Il est alors important de tirer votre lait et stimuler votre lactation avec un tire-lait. Choisissez-le à double pompage, plus efficace.

Pour établir une production de lait suffisante, il est nécessaire de tirer votre lait toutes les 2-3 heures et si possible plus que les besoins du bébé.
Au début les quantités sont minimes puis augmentent, pas d’affolement. Dès qu’il sera possible,  “le peau à peau” permettra la mise en place progressive de l’allaitement.
 
“ Mon bébé prend-il assez de poids ? “
         La balance ne doit pas devenir un objet de stres = on ne peut comparer un allaitement maternel à un allaitement artificiel où le rapport poids/quantité de lait est quantifiable. Ce qui doit vous alerter = une modification subite des urines et des selles du bébé, les déglutitions rares ou peu nombreuses à la tètée, un bébé qui pleure sans cesse ou trop souvent.
 
“ Je suis malade “
     Une crise hémorroïdaires, une grippe, un rhume, une gastro-entérite, un diabète n’empêchent pas d’allaiter. La fièvre encore une fois n’implique pas un arrêt.
Les maladies incompatibles avec l’allaitement sont rares et peu de traitements sont contre-indiqués. Demander l’avis et/ou consulter votre médecin.




EN CONCLUSION
 
La vie quotidienne avec un bébé peut vous interpeller en tant que parents peu habitués à côtoyer en permanence un nourrisson. L’environnement familial, soignant, amical, médiatique… véhicule souvent des images peu réalistes du bébé telles que « un bébé dort beaucoup ou trop», « un bébé ne pleure que de faim », « un bébé fait des caprices », « il ne faut pas gâter bébé en le prenant trop dans les bras »… Le bébé « type » n’existe pas, une mère « idéale » non plus.
 
Chaque relation est unique.
Alors soyez tenace et ayez confiance en vous avant tout.
Et n’hésitez pas à faire appel à notre aide en cas de besoin ...



         


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