RECOMMANDATIONS
 
 


SUPPRIMER TABAC, ALCOOL, CANNABIS ET AUTRES DROGUES
 
                     
Leur consommation est à proscrire durant la grossesse car elle est dangereuse pour vous et surtout pour votre bébé.
           
De nombreuses consultations d’aide au sevrage existent pour vous aider dans votre projet d’arrêt. Renseignez-vous et ne restez pas seule !!!

 
A) Le tabac
 
Les dangers du tabac :  
  • Fausse couche : le tabagisme augmente les risques de fausse couche de 20%
  • Accouchement prématuré : le tabagisme accroît les risques de naissance prématurée de moitié
  • Retard de croissance intra-utérin : la fumée inhalée pendant la grossesse agit directement sur le fœtus. La nicotine traverse le placenta et provoque une augmentation du rythme cardiaque du fœtus. Le monoxyde de carbone passe lui aussi la barrière placentaire pour se substituer à l’oxygène du sang nécessaire au développement du bébé. Les risques de retard de croissance intra-utérin et de malformations sont ainsi multipliés, en particulier au cours du premier trimestre. Il est par ailleurs clairement démontré qu’en cas de tabagisme maternel, le nouveau-né pèsera en moyenne 300 grammes de moins qu'un bébé né d'une mère non-fumeuse
  • Syndrome de mort-subite du nourrisson : Les risques de mort-subite du nourrisson sont accrus en cas de tabagisme maternel
 

Arrêter de fumer : Il faut considérer la grossesse comme l’occasion d’arrêter de fumer. Et il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer, même si la grossesse est déjà amorcée.
            
L’appui thérapeutique d’un médecin spécialisé dans le sevrage tabagique peut s’avérer nécessaire si la dépendance est forte. Même s'il existe une contre-indication à la nicotine pour le bébé, il est possible de recourir aux produits de substitution tels que le timbre, toujours moins nocifs que la cigarette qui contient, outre la nicotine, beaucoup d’autres substances toxiques. Une partie des substituts nicotiniques est remboursée par l'Assurance Maladie.
            
 
Attention au tabagisme passif :  un homme qui continue de fumer pendant la grossesse de sa partenaire peut altérer la santé de l’enfant en lui imposant un tabagisme passif. Une fois nés, les nourrissons soumis à un environnement tabagique présentent une plus grande fréquence de troubles respiratoires. L’arrivée du bébé est donc l’occasion de se motiver mutuellement dans cette difficile bataille qu’est l’arrêt de la cigarette.
 
 
B) L'alcool
 
Les dangers de l’alcool  
  • L’alcool présente une grande toxicité pour le fœtus, notamment pour sa croissance et son développement, tout au long de la grossesse. Sa consommation est donc à proscrire formellement pendant cette période.           
  • Tout ce que boit la mère est intégralement consommé par le fœtus: après une demi-heure, les alcoolémies maternelle et fœtale sont équivalentes.           
  • L’alcool peut entraîner des malformations irréversibles, en particulier neurologiques et cardiaques, même à petites doses et pour toutes les variétés de boissons alcoolisées.
  • Pour l’alcool contrairement à ce qui est dit parfois, il n’y a pas de dose minimale  définie qui soit sans danger pour le fœtus.
 

 
Un numéro vert est à votre disposition : 
Drogues, Alcool, Tabac Info Service - 0800 23 13 13



 
 

COSMÉTIQUES ET GROSSESSE
 
 
Au cours de la grossesse, les changements hormonaux modifient votre peau. Elle peut devenir plus grasse ou plus sèche, vous pouvez donc être tentée de recourir aux produits de beauté. Mais votre peau devient aussi, pendant cette période, plus fragile et plus réactive. Les risques allergiques augmentent. Et vous pouvez même développer de nouvelles allergies. 
 
La plupart des cosmétiques contiennent des substances actives ou des produits chimiques. Ces derniers traversent la barrière cutanée. Certains d'entre eux, comme les perturbateurs endocriniens, peuvent être nocifs pour vous et votre bébé. 
 
Limitez donc au maximum l'utilisation de cosmétiques pendant la grossesse, et optez pour les produits les plus doux et neutres possibles. 

Pour plus d'info : allez visiter, le site Nesting. Pour savoir lire les étiquettes de cosmétiques, le site le flacon - Pour évaluer les compositions des cosmétiques, le site La vérité sur les cosmétiques

 
A) Qu'est-ce qu'un perturbateur endocrinien
 
Les perturbateurs endocriniens sont des molécules qui, comme leur nom l'indique, troublent l'équilibre hormonal en bloquant, limitant ou modifiant l'action d'une hormone du corps. 
 
Parmi les perturbateurs endocriniens les plus connus, nous pouvons citer les phtalates, les parabens, le bisphénol A ou encore certains pesticides.
 
Agissant comme de véritables hormones féminines, les perturbateurs endocriniens sont très nuisibles pendant la période embryonnaire. Ils présentent de nombreux dangers potentiels pour le futur enfant :
  • malformation génitale : micropénis, malformations uro-génitales…
  • affaiblissement des défenses immunitaires, augmentation du risque d'allergie à l'âge adulte
  • augmentation du risque de surpoids et de diabète à l’âge adulte
Certains scientifiques pensent même que ces perturbateurs endocriniens pourraient avoir une toxicité trangénérationnelle, c'est-à-dire que leurs effets toxiques pourraient se transmettre de génération en génération.
 
Si ces deniers temps, le Bisphenol A est celui qui a fait le plus parler de lui, on trouve également des perturbateurs endocriniens dans les produits d'hygiène et les cosmétiques. 
 
Le magazine UFC-Que Choisir présente dans son numéro d'avril 2013 les résultats de l'étude qu'il a conduite sur les perturbateurs endocriniens présents dans les cosmétiques et les produits d'hygiène. On y apprend que de nombreux produits d'hygiène contiennent des perturbateurs endocriniens de plusieurs types. Leur présence et leur quantité varient selon les produits. Les risques présentés par ces molécules dépendent du produit utilisé et de sa combinaison avec un autre. Un produit utilisé seul peut ne présenter que peu de danger, mais en combinaison avec un autre produit contenant la même molécule, les risques pourraient être décuplés. 
 
Cependant, la dangerosité de tous ces perturbateurs endocriniens reste encore difficile à évaluer, faute d'études sur le sujet. Si la teneur maximale en molécules imposée par la loi dans ce produit est bien en dessous du seuil de risque, les toxicologues interrogés par le magazine précisent bien que leurs effets sont encore mal connus et qu'ils peuvent agir même pas très petite dose. 
 
Pour l'heure, on soupçonne qu'ils pourraient jouer un rôle dans le développement de l'infertilité ou de diverses maladies comme le cancer.
 
B) Ce que dit la loi
 
Tous les cosmétiques sont soumis à une règlementation européenne, le règlement «Cosmétiques». ll définit les ingrédients autorisés avec ou sans limite de concentration, ceux qui sont interdits (plus d’un millier), les mentions obligatoires sur l’étiquette, etc... L’indication de la présence de nanoparticules sera effective dès juillet 2013. 
 
En France, le Ministère de la santé a annoncé en 2008 sa volonté :
  • d’apposer sur les cosmétiques contenant des substances chimiques problématiques un logo d’avertissement pour les femmes enceintes
  • de saisir l'AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire des produits de la santé) pour faire réévaluer le risque des cosmétiques pendant la grossesse et chez le jeune enfant
  • d'intervenir au niveau européen pour que soit connue la composition quantitative et qualitative des cosmétiques
  • de réaliser une campagne d'information par l'INPES sur les risques potentiels liés à l'utilisation pendant la grossesse de certaines substances
  • d’insérer dans le carnet de maternité une information sur le risque potentiel de l’utilisation de certains produits pendant la grossesse. 
Ces mesures se font attendre ...

 
C) Les substances classées "CMR"
 
Définition : ce  sont des substances chimiques présentant un effet cancérogène, mutagènes et toxiques pour la reproduction
  • Cancérogène : produit le cancer ou en augmente la fréquence
  • Mutagène : produit des altérations génétiques héréditaires on en augmente la fréquence
  • Toxiques pour la reproduction : porte atteinte aux fonctions ou capacités reproductives, produit ou augmente la fréquence de faits indésirables non héréditaires sur la progéniture
 
Classement des CMR : selon une réglementation de l'union européenne, pour chaque effet (cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction), 3 catégories ont été établies en fonction des critères suivants : 
  • Catégories 1 : on dispose de suffisamment d'éléments pour établir une relation de cause à effet
  • Catégories 2 : on dispose de suffisamment d'éléments pour justifier une forte présomption
  • Catégorie 3 : substances préoccupantes pour l'homme en raison d'effets "CMR" possibles
 
Étiquetage des produits classés CMR : les préparations contenant ces substances CMR doivent être étiquetées conformément à l'annexe I et IV de l'arrêté du 20 avril 1994 modifié, relatif à la classification, l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses.  
 
Observez l'emballage des produits dangereux que vous conservez chez vous. Vous devriez y trouver :
Un logo :          pour les catérories 1 et 2            pour les catérories 3
 
Un symbole :    T (toxique)       ou         Xn (nocif)

Une phrase de risque :
  • R40 : effet cancérogène suspecté - preuves insuffisantes
  • R45 : peut causer le cancer
  • R46 : peut causer des altérations génétiques héréditaires
  • R49 : peut causer le cancer par inhalation 
  • R60 : peut altérer la fertilité 
  • R61 : risque pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant
  • R62 : risque possible d'altération de la fertilité
  • R63 : risque possible pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant
  • R68 : possibilité d'effets réversibles
 
Classement Symbole Phrase de risque
Cancérogène catégorie 1
Cancérogène catégorie 2
Cancérogène catégorie 3
T (toxique)
T (toxique)
Xn(nocif)
R45 ou R49
R45 ou R49
R40
Mutagène catégorie 1
Mutagène catégorie 2
Mutagène catégorie 3
T (toxique)
T (toxique)
Xn(nocif)
R46
R46
R68
Toxique pour le reproduction catégorie 1
Toxique pour le reproduction catégorie 2
Toxique pour le reproduction catégorie 2
T (toxique)
T (toxique)
Xn(nocif)
R60 et/ou R61
R60 et/ou R61
R62 et/ou R63
 


 
C) Conseils généraux pour l'utilisation des cosmétiques
  • Utilisez le moins possible de produits cosmétiques et évitez l'effet cocktail en faisant attention de ne pas combiner plusieurs cosmétiques de même nature dans la même journée (comme une crème solaire avec un lait corporel)
  • Limitez les parfums et fragrances souvent source d'allergies de contact
  • Evitez les produits en spray
  • Evitez les produits contenant des huiles essentielles
  • Soyez particulièrement vigilantes avec les produits qui restent sur la peau, comme les déodorants ou les crèmes pour le visage
  • Étudiez bien les étiquettes afin d'éviter les substances à risque (l'idéal étant de se fixer une fois pour toute sur un produit dont on est sûre, histoire de s'épargner la corvée systématique de lecture d'étiquettes !). Pour l'instant, d'après UFC-Que Choisir, elles ne sont pas toujours fiables, puisque le magazine à retrouvé des molécules dangereuses non indiquées sur l'emballage de certains produits. La nouvelle réglementation européenne sur les cosmétiques qui entrera en vigueur le 11 juillet 2013 devrait interdir ces approximations.
Dans le doute, vous pouvez vous tourner vers les labels bio et/ou naturel éco certifiés ou les produits destinés aux enfants car ils sont plus stricts avec les perturbateurs endocriniens. 

Méfiance cependant, les cosmétiques bio contiennent moins d'anti-allergènes et sont donc plus susceptibles d'entraîner des réactions allergiques. Faites donc toujours un essai sur une petite zone avant de vous en tartiner l'ensemble du corps. 

Attention, quelques gouttes d'huile essentielle suffisent pour apposer la mention "bio". Privilégiez donc les labels de confiance comme :

            
 
  • Ne vous laisser pas leurer par la mention "hypoallergenique", non réglementée ; elle indique juste que le fabriquant à formulé son produit sans allergène notoire. 
  • Si vous utilisez des cosmétiques sans conservateur? veuillez à ne pas dépasser la période après ouverture indiquée en mois sur le conditionnement à l'aide du petit visuel ci-contre
                  

Si vous avez le courage de lire les étiquettes, voici une liste de produits à éviter :
 
Nom du produit chimique Rôle en cosmétique Cosmétiques dans lesquels on le trouve Risque pour la santé
Phtalates (parfois sous le nom DBP, DEP ou DEHP)
 
augmente le pouvoir de pénétration d'un actif, empêche le vernis de craquer, empêche l'alcool de se dénaturer   perturbateur endocrinien
Sels d'aluminium anti-perspirant déodorant, peeling, démaquillants, vernis suspecté dans la maladie d'Alzheimer et le cancer du sein
Amonium quaternaire conservateur, conditionneur capillaire   irritant cutané
Lauryl sulfate tensio-actif moussant   fortement irritant cutané
Parabens (dont Propylparaben, Butylparaben et Ethylparaben) conservateur crèmes solaires, gel douche, lait corporel, crème visage, shampoing, dentifrice, baume et rouge à lèvres perturbateur endocrinien
cancérigène
Phenoxyéthanol conservateur, antibactérien   perturbateur endocrinien, dangereux pour le système nerveux et sanguin, allergisant
triclosan conservateur, antibactérien dentifrice, déodorant perturbateur endocrinien(bloque la thyroïde), irritant cutané
Benzophénones filtre anti-UV vernis, déodorant, gel douche, savon perturbateur endocrinien, très allergisant, cancérigène
musc artificiel     allergisant
methylisothiazone      
ether de glycol      
nanoparticules      
produits libérant des formaldéhydes au contact de l'eau conservateur, antibactérien   cancérigènes, irritants, allergisants
Siloxanes   fond de teins dégradent le réseau neuronal, perturbe les organes reproducteurs, cancérigène
Ethylhexylmethoxy-ciannamate   crèmes solaires, baumes et rouges à lèvres, fonds de tein cancérigène


 
C) Petit tour d'horizon de chaque gamme de produits de beauté et des principaux conseils

Gels douche et intimes, shampoings peuvent contenir
  • des bases lavantes et moussantes (sodium laureth sulfate ...) qui dessèchent la peau
  • des conservateurs (parabènes, phénoxyéthanol, composés d'izothiazoline ...) 
  • des parfums
  • certains gels intimes peuvent même contenir du triclosan (antibactérien)
 
Conseils :
  • Préférez les pains de savon de qualité à base végétale bio ou le savon d'Alep aux gels douche qui dégraissent la peau
  • Choisissez des produits sans parfums et sans parabènes
  • Rincez toujours les après-shampoings
 
Lotions, crèmes, huiles
  • les huiles minérales (petrolatum, paraffin, mineral oil) présentes dans de nombreuses crèmes ou lotion, y compris anti-vergétures, contribuent à boucher les pores de la peau.
  • certains produits contiennent des parabènes
 
Conseils :
  • Pour hydrater, préférez les huiles végétales (jojoba, amande douce, argan ...) mais attention aux réactions allergiques possibles
  • Optez pour les eaux florales labélisées (eau de rose, fleur d'oranger ...)
  • Utilisez les crèmes avec modération, vous réduirez d'autant l'exposition à certaines substances à risque
  • Évitez les cosmétiques contenant de la vitamine A en grande quantité (souvent présente dans les traitements contre l'acné)
  • Préférez une épilation à la cire ou au laser à une décoloration

 
Produits solaires

Les crèmes solaires classiques contiennent des filtres chimiques soupçonnés de perturber le système hormonal et de contribuer aux troubles du développement de l'enfant. Les nanoparticules, qui pourraient franchir la barrière transcutanée et dont les effets sur la santé sont insuffisamment évalués, sont utilisées dans les produits solaires, car elles permettent d'éviter les traces blanches laissées par les filtres minéraux sur la peau. Les "nanos" ne sont pas encore étiquetés.
 
Conseils :
  • Évitez l'exposition aux heures les plus chaudes, portez un chapeau et des lunette de soleil efficaces ; cela diminuera le besoin de produits solaires
  • Privilégiez les protections solaires minérales, si possible sans nanoparticules, en tout cas évitez les sprays au niveau du visage.
  • Quelque soit l'indice de protection, renouvelez l'application des crèmes toutes les deux heures.


Dentifrice, produits bucco-dentaires peuvent contenir
  • des produits moussants, comme le sodium laureth sulfate
  • des conservateurs, tels que les paranènes
  • des arômes artificiels
  • du triclosan : il perturbe le système hormonal, est irritant et allergène et favorise la résistance des bactéries
Attention, les muqueuses buccales sont deux fois plus absorbantes que la peau. 
 
Conseils :
  • Évitez à tout prix les produits contenant du triclosan 
  • Privilégiez les dentifrice éco-labellisés et le bicarbonate de soude
  • Évitez ou utilisez avec modération les produits bucco-dentaires agressifs


Déodorants et parfums peuvent contenir
  • des sels d'aluminium
  • des alcools qui irritent ou dessèchent les peaux sensibless
  • des phtalates, pour fixer les fragances 
 
Conseils :
  • S'épiler les aisselles permet de limiter l'utilisation des déodorants
  • Évitez les anti-transpirants qui empêchent l'élimination de la sueur et peuvent causer des inflammations
  • Choisissez des déodorants sans sels d'aluminium et sans parfums ou des alternatives plus naturelles comme la pierre d'Alun


Colorations pour cheveux :
  • La grande majorité des colorants sont régulièrement identifiés comme allergènes 
  • Les shampoings colorants contiennent des solvants qui peuvent être nuisibles à l'embryon 
 
Conseils :
  • Evitez de vous faire des colorations dans les 3 premiers mois de la ggrossesse
  • À partir du 3ème mois, vous pouvez utiliser des produits sans ammoniaque et sans formaldéhyde (que l'on peut aussi trouver sur les étiquettes sous le nom de méthane ou aldéhyde formique)
  • Vous pouvez éventuellement remplacer votre coloration habituelle par une coloration végétale et bio ou encore par du henné 100% naturel


Les produis de maquillage
  • constituent une source d'exposition importante aux colorants, métaux (certains mascaras contiennent du nickel), conservateurs, parfums ...
  • les vernis à ongles et dissolvants contiennent de l'acétone et pour certains du formaldéhyde, un cancérigène connu
 
Conseils :
  • Choisissez des produits de maquillage fabriqués avec des pigments naturels, mais vérifiez les allergies potentielles
  • Prenez soin de vos ongles en redécouvrant les bains de pieds et de mains




D) Attention aux huiles essentielles
 
Même si elle se veut naturelle et extrêmement efficace contre certains désagréments, l'aromathérapie (ou thérapie par les huiles essentielles) peut se révéler dangereuse lors de certaines périodes de la vie, et notamment lors de la grossesse. Nos conseils pour utiliser à bon escient ces essences naturelles.

 
Deux précautions valent mieux qu'une !

"Même si le risque est purement théorique et qu'il s'agit là d'un excès de précaution, la majorité des huiles essentielles sont strictement interdites durant les trois premiers mois de la grossesse" explique Danièle Festy, pharmacienne et auteur de nombreux livres sur le sujet. La raison est toute simple : comme elles risquent de passer à travers le placenta, elles représentent un danger pour le foetus en formation et peuvent même être à l'origine d'avortements spontanés.

Même prudence si vous avez décidé de donner le sein à bébé, car les huiles essentielles passent dans le lait maternel. Néanmoins, quelques-unes sont autorisées à partir du 4e mois, voire tout au long de la grossesse. "Il s'agit d'huiles essentielles qui ne referment aucune molécule toxique susceptible de causer le moindre dommage à la maman comme à l'enfant" explique notre spécialiste. N'hésitez pas à les employer avec l'accord de votre médecin.

 
Les 6 règles d'or de l'aromathérapie 
 
Avant de voir quelles sont les huiles utilisables, voici 6 conseils indispensables à suivre pour en tirer le meilleur parti :
  • Avant toute utilisation, demandez conseil à un médecin ou un pharmacien, spécialiste des huiles essentielles.
  • N'utilisez jamais d'huiles synthétiques, disponibles sur les marchés, dans les boutiques de souvenirs et dans certains magasins de cosmétiques. Elles ne présentent aucune action thérapeutique et peuvent même se révéler dangereuses. N'utilisez que des huiles essentielles 100 % naturelles, disponibles dans les pharmacies et parapharmacies. 
  • Respectez strictement le mode d'utilisation ainsi que la posologie conseillée. Si l'huile essentielle en question doit être placée sous la langue, ne l'appliquez pas sur la peau. Par ailleurs, une goutte, c'est une goutte et pas deux, et trois fois par jour, ce n'est pas cinq fois. Vous ne guérirez pas plus vite. Au contraire : vous mettrez votre santé et celle de votre enfant en danger.
  • Ne jouez pas à l'apprenti sorcière en vous lançant vous-même dans vos propres mélanges. Même pour une seule utilisation, les conséquences peuvent être très graves.
  • N'employez les huiles essentielles que sur une courte période, soit de manière ponctuelle (une seule prise), soit pendant 5 à 10 jours maximum.
  • N'appliquez jamais d'huiles essentielles sur la ceinture abdominale.
En suivant ces conseils et en vérifiant dans les listes ci-dessous que les huiles que vous utilisez sont bien autorisées pendant la grossesse, vous devriez parvenir à vous soulager des petits maux avant l'arrivée de bébé !

 
Les huiles interdites tout au long de la grossesse Les huiles autorisées à partir du 4ème mois seulement
Absinthe
Camphre
Eucalyptus mentholé
Menthe des champs
Menthe poivrée
Myrrhe amère
Origan compact
Origan de Grèce
Persil
Sauge officinale
Thuya
Vétivier





 
Arbre à thé                           Lavande
Basilic                                    Lavande aspic
Bergamote                            Lavande vraie
Bois de Hô                             Lavandin super
Camomille                            Lentisque pistachier
Cardamone                           Mandarine zeste
Ciste                                        Marjolaine
Citron                                     Matricaire
Estragon                                 Oranger
Eucalyptus citronné           Petit grain bigarade
Eucalyptus radié                  Ravintsara
Gaulhérie                               Rose
Génévrier                               Tanaisie
Géranium rosat                    Thym à thujanol
Gingembre                             Verveine citronnée

lang-Inule odorante            Ylang-ylang
Laurier noble

 

 



LES AUTRES SOURCES DE TOXIQUES DONT IL FAUT SE MÉFIER
 
A) Les perturbateurs endocriniens présents dans notre assiette
 
Les phtalates se trouvent dans beaucoup de plastiques alimentaires. Ils permettent d'obtenir des plastiques mous, flexibles. Ils entrent dans la composition de certaines bouteilles d'eau, du film plastique étirable ou encore des boites plastiques alimentaires. Notons que les phtalates entrent dans la composition du PVC.

Le bisphénol A quant à lui est présent dans le revêtement interne des boites de conserves en métal (la fameuse résine epoxyl) et dans de nombreux emballages alimentaires en plastique.

Enfin certains pesticides très utilisés en agriculture conventionnelle agissent également comme des perturbateurs hormonaux.


Comment limiter simplement votre exposition aux perturbateurs endocriniens pendant votre grossesse ?
  • Évitez de réchauffer les aliments au four micro-ondes dans un plat en plastique
  • Évitez d'utiliser du film alimentaire étirable (dans tous les cas, ne jamais le chauffer)
  • Évitez de mettre de la nourriture dans un sac plastique
  • Évitez d'utiliser des verres et couverts en plastiques. Dans tous les cas, ne jamais les chauffer
  • Évitez l'eau en bouteille (eau minérale, eau de source) ou préférer les bouteilles en verre ou encore l'eau du robinet éventuellement filtrée par une carafe
  • Dans tous les cas, ne jamais boire de l'eau en bouteille ayant été exposée à la chaleur (ex : la bouteille d'eau oubliée dans la voiture en plein mois d'aout)
  • Évitez les aliments en conserve métallique (légumes, poissons, fruits au sirop ...). Préférez les légumes en conserve en verre
  • Évitez les poissons en conserve (préférer les poissons gras frais ou surgelés pour les oméga 3)
  • Consommez avec modération à la pâte à tartiner à la noisette industrielle souvent très chargée en phtalates
  • Préférez les fruits et légumes bio moins contaminés en pesticides
  • D'une manière générale, préférez les aliments peu industrialisés
 

 


B) Pollution de l'air intérieur
 
Attention aux produits d'entretien :
  • Limitez l'utilisation de produits d'entretien : évitez de les utiliser en grande quantité, et d'en utiliser plusieurs différents. Souvent une petite dose suffit et seuls quelques produits sont vraiment nécessaires
  • Préférez des produits naturels (bicarbonate de soude, vinaigre d'alcool, savon noir ...)

Attention aux produits de bricolage, à la décoration et à l'ameublement :
  • Évitez de faire des travaux et de meubler la chambe du bébé dans les deux mois précédant la naisance. Les substances chimiques qui se dégagent lors des travaux ou qui émanent des meubles neufs (peintures, vernis, colles, ect ...) restent dans l'aire pendant longtemps. La future mère et les nourrissons ne doivent pas y être exposés : une aération intense pendant et chaque jour après les travaux est indispensable
  • Aérez pendant le stockage, le montage, l'installation de nouveaux meuble. Les colles et vernis utilisés peuvent être toxiques.
  • N'utilisez pas de bougie parfumée, d'encens, de parfum d'intérieur
 

C) Femmes enceintes ou allaitant et travail

Vous devez déclarer le plus précocément possible au médecin du travail et à votre employeyr votre état de grossesse afin que vous soyez écartée des poste de travail où les produits toxiques pour la reproduction sont utilisés.

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site de l'INRS.
 
 




LES VACCINATIONS
 
A) La coqueluche
 
  • La coqueluche, c'est quoi ?

La coqueluche est une maladie infectieuse due à une bactérie. Elle se manifeste par une fièvre et des quintes de toux intenses qui peuvent gêner l'alimentation. C'est une maladie très contagieuse qui se transmet par les goutelettes de salive, lorsque la personne malade tousse.

Chez le jeune nourrisson, lors des premiers mois de la vie, la coqueluche peut être très grave. Elle peut entraîner des difficultés respiratoires, des complications neurologiques... C'est la première cause de mortalité par infection bactérienne communautaire chez les nourrissons de moins de 2 mois. 

Tant que le bébé n'a pas terminé sa propre vaccination contre la coqueluche, il est vulnérable (soit environ jusqu'à 6 mois). Dans plus de la moitié des cas, les nourrissons atteints de conqueluche ont été contaminés par leurs parents.

Vous vacciner contre la coqueluche à l'âge adulte permet de vous protéger et de protéger indirectement votre bébé : c'est la stratégie dite du cocooning.

  • Qui doit se faire vacciner et quand ?
La maman : le plus tôt possible après l'accouchement, si cela n'a pas été fait avant la grossesse. L'allaitement ne constitue pas une contre-indication à la vaccination anticoquelucheuse.
 
Le papa : idéalement avant ou durant la grossesse
 
L'entourage du futur bébé : il faut penser à vérifier si les frères et sœurs sont à jour pour leur vaccination contre la coqueluche, ainsi que les adultes en charge de la garde du nourrisson pendant les 6 premiers mois de vie (grands-parents, nourrices ...).
 
  • Comment se faire vacciner  ?
Le vaccin disponible chez l'adulte pour le rappel coquelucheux est un vaccin combiné qui protège à la fois contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
 
Donc si votre dernier rappel date de plus de 10 ans, il faut vous faire revacciner. S'il a moins de 10 ans, il faut vérifier si ce vaccin était un dTPolio simple (Dyphtérie, Tétanos, Polyomyélite) ou un dTCoqPolio (Dyphtérie, Tétanos, Coqueluche, Polyomyélite). Dans le 1er cas, vous pouvez refaire un dTCoqPolio ; il convient juste d'attendre un mois entre les deux vaccins.

L'immunité coquelucheuse après maladie naturelle est de l'ordre d'une dizaine d'années. Il n'y a pas lieu de revacciner les personnes éligibles à la vaccination moins de 10 ans après une coqueluche documentée. En revanche, une injection de rappel est recommandée si la maladie a été contractée plus de 10 ans auparavant.  


B) La grippe

En cas de grippe, les femmes enceintes présentent un risque accru de survenue de complications pulmonaires et cardiaques et d’hospitalisation en réanimation. Les nourrissons âgés de moins de 6 mois ont un risque élevé d’être hospitalisés et un risque augmenté de décéder de la grippe.

De nouvelles données scientifiques démontrent la sécurité d’emploi des vaccins grippaux inactivés et l’efficacité de la vaccination grippale chez les femmes enceintes qui acquièrent des anticorps dont le passage transplacentaire confère une protection des nouveau-nés et des nourrissons jusqu’à 6 mois.

En conséquence, conformément à son avis du 16 février 2012, le Haut Conseil de la santé publique recommande que soient  vaccinées contre la grippe saisonnière les femmes enceintes quel que soit le trimestre de la grossesse.
 

C) La rubéole et la rougeole

Si vous n'êtes pas immunisée, vous allez être surveillée pendant votre grossesse. Pour éviter, qu'à l'occasion d'une prochaine grossesse, le même problène ne se repose, il est conseillé de vous faire vacciner immédiatement après l'accouchement, de préférence avant la sortie de la maternité, ou à défaut, le plus tôt possible après la sortie. L'allaitement ne constitue pas une contre-indication à la vaccination.
 


LE SPORT

Les recommandations actuelles vous encouragent à adopter un mode de vie sain, accompagné d'une activité physique régulière et modérée pendant votre grossesse... A condition que celle-ci soit suivie régulièrement par une sage-femme et/ou gynécologue, pour un déroulement normal.

La grossesse n'est pas une maladie ! Et contrairement à certaines idées reçues, l'activité physique n'augmente pas le risque de fausses couches ou de retard de croissance du bébé.



Sport et grossesse : 3 mots

  • Prudence : ne pas vouloir dépasser ses limites, échauffements avant et étirements après l'exercice, penser à boire régulièrement de l'eau.
  • Vigilance : soyez attentive aux signes d'alerte (saignement vaginal, vertiges, maux de tête, douleur dans la poitrine, mollet chaud/gonflé/douloureux, contractions utérines douloureuses, perte de liquide amniotique, mouvements du bébé...)
  • Surveillance : suivi régulier par une sage-femme et/ou gynécologue afin de s'assurer du bon déroulement de la grossesse et de l'absence de contre-indications médicales.
 
                 
OUI


 
   Les sports recommandés
  • Marche d'un bon pas (respiration plus rapide mais sans vous empêcher de parler)
  • Vélo d'appartement (pas de risque de chute)
  • Natation (ne pas plonger)
  • Gymnastique douce / aquatique
  • Dance aérobique douce (pas de sauts
  • Étirements
  • Yoga
  • Activités ménagères (jardinage, faire les courses...
  • Monter les escaliers
  • Wii Balance Board





+ / -
 
   Les sport à éviter
  • Bicyclette (risque de chute)
  • Course à pieds (jogging) (possible les 2 premiers trimestres si pratiquée avant la grossesse(
  • Activité en altitude (préférée à moins de 2500 mètres d'altitude)
  • Sports collectifs (risque de coup)


NON
   Les sport à proscrire
  • Plongée sous-marine (risques de malformations fœtales ou d’accidents de décompression)
  • Parapente (risque de chute)
  • Ski (risque de chute)
  • Sports de combats (judo, karaté...) (risque de coups)
  • Équitation (risque de chute)
  • Sports motorisés (risque de chute)
  • Haltérophilie (port de poids, musculation)
  • Milieu à forte chaleur, peu d'aération, pauvre en oxygène ou à plus de 2500 mètres d'altitude

En toutes circonstances, le sport doit être arrêté en cas de gêne ou de fatigue trop grande. En cas de menace d’accouchement prématuré, le sport est contre-indiqué.
 


L'ACTIVITÉ SEXUELLE 

Les rapports sexuels ne représentent pas d’inconvénients pour la grossesse, et une sexualité normale peut être poursuivie sans crainte pour votre bébé (vous ne risquez pas de lui faire mal !).

Par contre, si les rapports sexuels sont douloureux, il faut le signaler, car cela peut révéler une infection vaginale.

Le rapport sexuel peut également déclencher une contraction utérine, qui est sans gravité à partir du moment où votre col n’est pas modifié.

En cas de menace d’accouchement prématuré, les rapports sexuels sont contre-indiqués.



LES DÉPLACEMENTS ET VOYAGES

 

A) Les moyens de transport
 

  • En voiture

Le voyage à une allure modérée est possible, mais il ne devrait pas dépasser 6 heures et les arrêts toutes les deux heures sont encore plus recommandés.

Le port de la ceinture est obligatoire. Elle doit être placée sous et au-dessus du ventre.
 

  • En train
C'est le meilleur moyen de transport pendant la grossesse, le plus sécurisant et qui permet le mieux de s’asseoir convenablement et de déambuler, pour prévenir les phlébites notamment.
 
  • En avion

Il y a un risque plus élevé de phlébites durant les vols long courrier. Le port de bas de contention, le déambulement durant le vol et une hydratation suffisante doivent permettre de réduire ce risque …

Avant de partir, renseignez-vous auprès de la compagnie aérienne, certaines refusent les femmes enceintes au-dela de 7 mois de grossesse (généralement 36 SA) et un certificat médical de non contre-indication vous est souvent réclamé au 3ème trimestre.
 

  • En bateau

Il ne pose pas de problème, sauf au début de la grossesse où les nausées peuvent être aggravées.

 

B) Les destinations

En France et en Europe : le risque lié aux déplacements est l’accouchement prématuré. A vous de vérifier qu’il n’y a pas de risques préexistants et d’éviter les trajets trop longs, surtout en voiture. Veillez également à ne pas être trop loin d’une maternité et pensez à voyager avec votre dossier grossesse (échographies, bilans sanguins..)
 

 

Pour les destinations plus lointaines, les risques sont de deux types :

  • une partie des risques provient de la distance même à parcourir. Les risques sont alors l’accouchement prématuré loin d’une maternité et la phlébite pour les longs voyages en avion
  • d’autres risques proviennent de la situation sanitaire de la destination (zone d’endémie du paludisme, maladies infectieuses liées aux conditions climatiques ou à l’hygiène) : un voyage dans ces pays ne sera donc envisagé qu’en cas d’absolue nécessité et préparé à l’avance !
 



LA HAUTE ALTITUDE


Deux cas de figure peuvent se présenter :

  • La femme enceinte réside en altitude : elle présente alors des modifications physiologiques qui compensent partiellement l'oxygénation du fœtus. Les complications sont tout de même plus fréquentes qu'en plaine : 4 fois plus d'hypertension artérielle, 3 fois plus de protéinurie, plus d'ictère néonatal (jaunisse), un poids de naissance plus petit (environ - 100g tous les 1000 mètres).
  • La femme enceinte réside habituellement au niveau de la mer ou dans les plaines : il faut éviter les séjours, même brefs, au-delà de 2500 mètres, car les risques obstétricaux et vasculaires sont réels. En suivant en 1987 une série de 6 femmes arrivées à la Paz (3800 m) en cours de grossesse, cinq d'entre elles ont présenté des complications telles qu'une hypertension sévère ou une menace d'accouchement prématuré. L'existence d'une pathologie en cours ou ancienne renforce cette contre-indication.
 




 

 
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