COMMENT OPTIMISER LA FERTILITÉ ?
 
 
  
Aucune technique ne permet de garantir absolument une amélioration de votre fertilité mais certaines modifications très simples de votre mode de vie peuvent s’avérer utiles.

L'INFLUENCE DU TABAC CHEZ LA FEMME
 
 
A) Tabac et fertilité naturelle
 

Celles qui disent “j’attendrai d’être enceinte pour arrêter de fumer” font certainement un très mauvais calcul avec une double erreur. La première est que seule une femme enceinte sur deux arrive à arrêter pour de bon en cours de grossesse. La deuxième est que le tabac diminue la fertilité de manière importante. Plus de 4 000 composants ont été isolés à partir de la fumée de cigarette. Parmi eux, plus de 40 sont des agents carcinogènes et mutagènes (c’est-à-dire entraînant des mutations de l’ADN) altérant la qualité des cellules reproductrices aussi bien de l’ovocyte que du spermatozoïde.

Ainsi des études ont montré que les femmes qui fument mettent 2 fois plus de temps que les autres à mettre une grossesse en route. Le délai nécessaire à concevoir est augmenté de 6 mois à 1 an en moyenne. La diminution de la fécondité dépend du degré du tabagisme : nombre de cigarettes fumées et âge de l’initiation. Le tabagisme passif (au travail, à la maison) a également une incidence sur la fécondité pouvant être équivalente à une consommation de 10 cigarettes par jour.

La bonne nouvelle est que les effets négatifs du tabac sont en grande partie réversible.

 

L’effet du tabac se répercute à différents niveaux :

  • sur la trompe : le tabac a une action directe sur la fonction de la trompe : il diminue les battements ciliaires et altère la contractilité de la paroi. Statistiquement, il existe une augmentation claire et nette des risques de stérilité tubaire chez les fumeuses. Le risque de GEU (Grossesse extra utérine) est multiplié par 2 pour 10 cigarettes par jour, par 3 pour 20 cigarettes par jour et par 5 pour plus de 30 cigarettes par jour. Environ 35% des GEU seraient attribuables au tabac.

L’effet est réversible (ce risque redevient celui de la population générale si la consommation de tabac est arrêtée 1 mois avant la conception) mais si vous faites une GEU liée au tabac, votre trompe sera porteuse d’une cicatrice qui elle ne sera plus réversible et augmentera le risque de récidive !

Le tabac diminue par ailleurs l’immunité et les fumeuses sont plus sensibles aux infections génitales, dont les infections aux chlamydia, autre source de stérilité tubaire.
 

  • sur le col de l’utérus : la nicotine a une action antioestrogénique (elle baisse le taux d’estradiol) avec en particulier comme conséquence une altération de la glaire cervicale.
     
  • sur l’endomètre : le tabagisme abaisse le flux sanguin au niveau de l’utérus avec comme effet direct une diminution des chances d’implantation.
     
  • sur l’ovaire : la 1ère période où les ovocytes sont sensibles au tabac est la vie intra-utérine. Ainsi la fécondité d’une femme dont la mère a fumé alors qu’elle était enceinte est inférieure à celle d’une femme non exposée.

La 2ème période est, après la puberté, la phase pré ovulatoire. Le tabagisme a un double impact sur la fonction ovarienne : il diminue la qualité et la quantité des ovocytes. Ainsi le tabagisme est significativement associé à un avancement de l’âge de la ménopause (2 ans en moyenne) et à l’incidence des insuffisances ovariennes précoces. Ce phénomène est d’autant plus important que le nombre de cigarettes fumées et la durée du tabagisme sont importants. L’arrêt de la consommation de tabac pourrait diminuer le risque de ménopause précoce. Ainsi, alors qu’il est multiplié par 2 pour les fumeuses actuelles, il n’est plus multiplié que par 1,3 chez les ex fumeuses. Les ex fumeuses atteignent leur ménopause plus tard que les fumeuses, mais plus tôt que les femmes n’ayant jamais fumé.

Les hydrocarbures contenus dans la fumée de cigarette accélèrent, par l’intermédiaire de la stimulation d’un gène particulier, la perte d’ovocytes et donc contribuent à l’accélération de la diminution du stock.

L’impact sur la qualité des ovocytes est lié à une augmentation du nombre d’ovocytes porteurs d’anomalies chromosomiques (nombre anormal de chromosomes) et d’ovocytes porteurs d’une altération de leur ADN, conséquence de l’effet des substances mutagènes.

Cela explique que la fréquence des fausses couches soit multipliée par 1,5 à 3, et ce d’autant plus que la quantité de cigarettes fumées est importante (c’est ce que l’on appelle un effet dose dépendant). les fausses couches sont également liées à l’action du tabac sur la vascularisation utérine et à une action directe de la nicotine sur l’embryon.

 

B) Tabac et traitement pour la fertilité
 

Les études menées dans le cadre de la FIV (Fécondation in vitro) ont permis de confirmer l’existence d’une toxicité ovarienne. En effet, le taux de base de FSH plasmatique est augmenté, de même les doses de produit nécessaires pour la stimulation sont majorées alors que le nombre d’ovocytes obtenus lors du recueil est plus faible.

Une fois l’ovocyte obtenu, la probabilité de fécondation, de nidation et de grossesse est également plus faible.

Au cours des FIV, la diminution du fonctionnement de l’ovaire et l’altération de la qualité de l’utérus entraînent une réduction du taux d’implantation de 50%.

La bonne nouvelle est que cette même étude a montré des taux de grossesse quasi identiques à ceux des non fumeuses chez celles qui ont arrêté leur consommation avant leur traitement.


 

L'INFLUENCE DU TABAC CHEZ L'HOMME
 

Le tabagisme masculin joue également un grand rôle dans la fertilité du couple, directement ou indirectement.

 
 
A) Tabac et fertilité naturelle
 

De nombreuses substances présentes dans la fumée de cigarette ont été retrouvées dans le liquide séminal, à des taux proportionnels aux taux sanguins et au nombre de cigarettes fumées. Ce phénomène a également été montré en cas de tabagisme passif. Comme les ovocytes, les spermatozoïdes sont sensibles au tabac pendant la vie intra-utérine et la fertilité d’un homme dont la mère a fumé alors qu’elle était enceinte est inférieure à celle d’un homme non exposé.

 

 
B) Le tabagisme de l'homme est à l'origine de plusieurs problèmes
 
 
◊ d’une dysfonction érectile : les problèmes d'érection sont réversibles à l’arrêt du tabac

◊ d’une altération des paramètres du sperme avec : 
  • une diminution du nombre de spermatozoïdes : cette diminution ne serait pas dose dépendante mais plutôt liée à l’ancienneté du tabagisme (par atrophie testiculaire)
  • une diminution de la vitalité des spermatozoïdes : le tabac crée un environnement toxique pour les spermatozoïdes, ainsi des spermatozoïdes de fumeurs placés dans un plasma séminal de non fumeurs retrouvent une vitalité similaire à celle des non fumeurs.
  • une diminution de la mobilité des spermatozoïdes : le tabac a un impact sur la structure du flagelle ce qui entraîne une diminution de la mobilité voire une immobilité totale des spermatozoïdes.
  • une altération de la morphologie des spermatozoïdes : il existe une relation dose dépendante entre le nombre de cigarettes fumées et le pourcentage de tératospermie, avec une augmentation prédominante des anomalies de la tête (microcéphalie) lesquelles sont associées à une augmentation du risque d’hypofertilité.
 

◊ d’une altération du matériel nucléaire des spermatozoïdes : même si le spermogramme est normal, il peut exister des anomalies qualitatives des spermatozoïdes.
 

  • Augmentation de la fragmentation de l’ADN spermatique : le tabac est responsable d’une réaction inflammatoire au sein des voies génitales, responsable d’une augmentation de la leucospermie (taux de globules blancs dans le sperme).

La leucospermie est responsable d’une augmentation de la concentration des radicaux libres. De plus, parmi les 4 000 composants de la fumée de cigarette, plusieurs sont eux mêmes des radicaux libres. Les spermatozoïdes matures possèdent très peu de mécanismes de défense capables de neutraliser et d’éliminer les radicaux libres.

Au total, l’excès de radicaux libres généré par le tabac est source d’un stress oxydatif qui entraîne une augmentation de la fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes (cassures des brins de chromosomes), ce qui compromet les chances de grossesse à partir d’un certain taux.

  • Augmentation des anomalies chromosomiques : le tabagisme augmente également la proportion de spermatozoïdes porteurs de certaines disomies (nombre anormal de chromosomes), d'où une augmentation du taux de fausse couche. 

 
B) Tabac et traitement pour la fertilité
 

Les études menées sur les embryons ont montré, chez les hommes fumeurs, une augmentation de la proportion d’embryons fragmentés et d’embryons anormaux. Ceci est responsable d’une mauvaise implantation, de fausses couches et semble même avoir des conséquences après la naissance. En effet, plusieurs équipes ont noté une relation entre le tabagisme paternel et l’apparition de certains cancers chez leurs enfants.

Le tabac chez l’homme serait ainsi responsable de la diminution du taux de succès au cours des FIV ; cette altération serait proportionnelle à la quantité de tabac consommé et réversible à l’arrêt du tabac (environ 2 mois et demi).

Le tabagisme agit également de façon indirecte : il peut induire un tabagisme passif chez la compagne, et l’on sait que les fumeurs sont aussi plus consommateurs d’alcool, de café ou encore soumis au stress, ce qui également entraîne une altération des paramètres du sperme. De même les fumeurs sont aussi plus sensibles aux effets néfastes de la pollution.
 

Attention, même une faible consommation tabagique (4-5 cigarettes/jour) n’est pas sans conséquence !!!
 






 

PAS D'ALCOOL
 

Vous consommez parfois un petit verre d’alcool, toujours avec modération ... Si vous décidez d’avoir un enfant, il va falloir changer cette habitude. Contrairement à ce que l’on croit, et comme pour le tabac, il ne suffit pas de s’arrêter pendant les neuf mois de la grossesse. Pour booster leur fertilité, papa et maman sont priés de rester sobres avant la fécondation.
 

 
A) L'alcool réduit la fécondité
 

Une étude danoise a montré que la consommation hebdomadaire de 10 verres d’alcool pendant la période où le couple désire concevoir un enfant augmente significativement le risque de fausse-couche. Un peu plus d’un verre par jour bu par la femme peut ainsi multiplier par 2 ou 3 ce risque. Si en revanche les 10 verres sont bus par le futur papa, ce même risque sera de 2 à 5 fois plus important chez leur femme que chez celles dont le conjoint ne trinque pas.


Chez la femme : la consommation d’alcool peut perturber les cycles menstruels et entraîner des troubles voire une absence d’ovulation.


Chez l’homme : l’alcool entraîne une diminution de la sécrétion de testostérone (hormone masculine) et une augmentation de celle d’œstrogènes. Les conséquences en sont une baisse de la libido et une altération du sperme : la consommation d’alcool réduit la quantité de spermatozoïdes, altère leur mobilité et augmente la proportion de spermatozoïdes anormaux.


Il est donc conseillé aux messieurs de limiter les sorties bien arrosées et de bannir au maximum les excès au cours des 3 mois précédant la procréation, c’est-à-dire un cycle de maturation d’un nouveau stock de spermatozoïdes. Plusieurs études ont démontré que la qualité d’un sperme très dégradé revient à un niveau normal dans la majorité des cas après cette période d’abstinence.

 
B) L'alcool réduit le succès des traitements
 

Dans le cadre d’une procréation médicalement assistée, l’alcool est là aussi nocif, même en consommation modérée. L’alcool absorbé par les femmes interagit avec les traitements médicamenteux en diminuant leur activité ; le nombre d’ovocytes obtenu sera par conséquent plus faible que si la patiente ne consommait pas d’alcool.

Il vous faudra donc attendre l’arrivée de bébé pour fêter cet heureux événement au champagne !!!!

 
 
LES EFFETS DU CANNABIS
 
 
    L’impact négatif du cannabis (marijuana, ganja, beuh, etc) sur la fertilité masculine est maintenant clairement démontré. Les résultats des études indiquent que les hommes fumant de façon régulière du cannabis ont une réduction du volume du sperme et du nombre de spermatozoïdes produits. Un autre effet observé est l’accélération temporaire de la vitesse des spermatozoïdes avant qu’ils ne s’immobilisent totalement et prématurément (ils brûlent toute leur énergie dès le départ).

L’effet délétère du cannabis se fait probablement par l’intermédiaire d’un composé appelé le tétra-hydrocannabinole (THC) qui agit sur les récepteurs présents à la surface des spermatozoïdes. Il a aussi été montré que le THC pouvait empêcher les spermatozoïdes de se fixer sur l’ovocyte, et était responsable d’une baisse du taux de testostérone.

Il est probable que le cannabis puisse aussi affecter la fertilité des femmes ; peut-être en modifiant la concentration du THC au niveau de leurs voies génitales. Il diminue la réponse aux traitements de stimulation de l’ovulation ; ainsi en FIV, il est responsable d’une diminution du nombre d’ovocytes ponctionnés.

La teneur en THC varie en fonction de l’espèce, de la maturation de la plante et de la méthode de culture. Il existe depuis longtemps du haschisch (shit) coupé avec différents produits comme le henné ou le cirage.

Mais depuis quelques années le cannabis sous forme d’herbe est également touché. Un grand nombre de consommateurs de cannabis se fournit au marché noir en achetant du cannabis à des dealers. Depuis 2005, certains dealers ont rajouté des produits dans leurs herbes pour l’alourdir et ainsi gagner plus d’argent au détriment de la santé des acheteurs.

Ces produits sont les suivants : farine, poudre de verre, verre pilé, billes de verre, verre, sable, micro billes, maïzena, médicaments, etc…

Il est difficile pour un fumeur (novice ou non) de détecter la présence de ces produits, par exemple la poudre de verre est incolore et inodore (fin cristaux). Cette poussière de verre peut endommager gravement vos poumons.

En Allemagne, depuis plusieurs mois circule du cannabis coupé au plomb et les intoxications s’enchaînent pour les consommateurs !
 



 

LA FERTILITÉ PAR L'ALIMENTATION
 

Ce que vous mettez dans votre assiette peut améliorer la qualité de l’ovulation chez la femme ou du sperme chez l’homme. Voici donc quelques conseils pour booster votre fertilité de façon simple.
 

 
A) Optez pour les bonnes graisses

Pas question de bannir le gras de son alimentation quand on essaie de concevoir un bébé ! Il suffit juste de faire le bon choix ...

Diminuez les graisses saturées (viande rouge, beurre, noix de coco, huile et graisse de palme) et fuyez les graisses “trans” que l’on trouve spécifiquement dans l’alimentation industrielle (toutes les huiles végétales hydrogénées, margarines, fast food, pâtisseries et préparations alimentaires industrielles).

Privilégiez la consommation de graisses mono insaturées (olive, huile d’olive, huile de canola, huile d’arachide, noix, noisettes, amandes, avocat, sésames, graines de potiron) et les graisses poly insaturées (huile de maïs, de soja, de tournesol, noix, poissons gras). N’hésitez pas à choisir des aliments riches en oméga-3.

 

B) Choisissez les bons produits laitiers : petit tour au rayon frais ...


Laissez tomber les yaourts 0% et le lait écrémé ! La consommation excessive de laitages “allégés” en graisse augmente en effet les troubles de l’ovulation. Cela est lié au processus qui consiste à alléger le lait en le dégraissant par centrifugation. Cette technique diminue sa teneur en de nombreuses substances solubles dans les graisses et augmente proportionnellement sa teneur en substances solubles dans l’eau. On aboutit ainsi à créer un déséquilibre vitaminique et hormonal spécifique du lait demi-écrémé et écrémé. En résumé le lait écrémé contient proportionnellement plus d’androgènes, de prolactine et de facteur de croissance que le lait entier. On a d’ailleurs pu monter un lien positif entre consommation de laitages allégés et acné.

Il est donc conseillé de consommer un à 2 produits laitiers entiers par jour (lait, fromage blanc, petits suisses, yaourts non allégés). La crème glacée et le fromage sont également à privilégier, mais en quantité raisonnable.

 

C) Privilégiez certains glucides
 

Évitez les aliments à index glycémique élevé, c’est-à-dire ceux qui augmentent rapidement votre niveau de sucre dans le sang (sucre raffiné, farine blanche, pommes de terre, sodas, pâtisseries industrielles ...). Leur consommation va entraîner une sécrétion importante d’insuline par le pancréas. Or, il a été démontré qu’une hyper-insulinémie répétée pouvait nuire à l’ovulation.

Favorisez les aliments à index glycémique bas, comme les céréales (peu sucrées) et farines complètes, les légumes secs, les fruits, les légumes, le sirop d’agave ...

Les bonnes habitudes que vous prendrez dès aujourd’hui seront bénéfiques quand vous attendrez Bébé. En effet, consommer les bons glucides avant et pendant la grossesse aide à prévenir le risque de diabète gestationnel.

Les fibres sont vos meilleures alliées ; elles permettent de ralentir l’assimilation des sucres ou glucides par l’organisme, régulant ainsi la sécrétion d’insuline. La plupart des aliments à index glucidique bas cités ci-dessus, en sont riches.

 

D) Adoptez les protéines végétales
 

Augmentez la consommation de protéines végétales provenant des légumineuses et des oléagineux à plus de 50% de l’apport protéinique total (riz, lentilles, blé, haricots rouges ou blancs, poids chiches, fèves, semoule ...).

Les protéines animales doivent être majoritairement représentées par les poissons gras, riches en oméga 3 (saumon, truite) ; la consommation de viande rouge devrait être inférieure ou égale à une portion par semaine.

 

E) Évitez la caféine, sauf pour les messieurs
 

Une étude a récemment montré qu’il y avait une corrélation entre une consommation excessive de café et des troubles de la fertilité chez les femmes. S’il est très difficile pour vous d’arrêter complètement la consommation de café, essayez au moins de réduire votre consommation à une tasse par jour et envisagez de passez au décaféiné. N’oubliez pas que les boissons gazeuses et le chocolat contiennent également de la caféine.

D’autres études ont mis à jour que chez les hommes, la consommation de café avant un rapport sexuel augmente la mobilité des spermatozoïdes. Attention cependant aux insomnies ...

 

F) Attention aux reprotoxiques, surtout chez les hommes
 

Il faut surtout se méfier du soja et plus particulièrement des protéines et des isoflavones de soja. Ces produites agissant un peu à la manière des œstrogènes et sont donc responsables d’une baisse de la fertilité masculine, surtout chez les sujets en surpoids.

A bannir donc les farines de soja, les tofus, les nombreuses boissons à base de soja et le fameux lait de soja.

 

G) Faites le plein de vitamines et minéraux
 

L’acide folique ou vitamine B9 est la plus importante car non seulement elle diminue le risque de fausse couche ou d’anomalie congénitale, mais elle participe également au bon déroulement du cycle féminin. Chez l’homme, elle a également un effet positif sur la qualité du sperme. L’apport minimum recommandé est de 0,4 mg / jour.

Ont également un effet favorable pour la fertilité, aussi bien chez monsieur que chez madame : le zinc et le calcium.

Vous pouvez trouvez ces éléments dans l’alimentation, mais le plus efficace est d’avoir recours à un complément alimentaire adapté.

Ce type de traitement est conseillé de façon systématique chez les femmes et chez les hommes qui présentent des altérations de leur sperme et/ou des facteurs de risque (en général dans ce cas associé à un apport supplémentaire d’acide folique à 5 mg et un antioxydant).



 
SURPOIDS ET FERTILITÉ 
 

On parle de surpoids ou surcharge pondérale dès que l’indice de masse corporelle (ou IMC) est supérieure à 25 et d’obésité à partir de 27.

Cet indice se calcule de la façon suivante :




A) L'obésité est-elle un facteur d'infertilité ?


Vous avez sûrement dans votre entourage des femmes en surpoids qui ont déjà eu des enfants ou qui sont enceintes. Obésité ne signifie donc pas infertilité, cependant il est clair qu’elle accroît le risque d’infertilité.


Un IMC supérieur à 27 multiplie par 3 le risque d’absence d’ovulation et même chez les femmes en simple surpoids (IMC entre 25 et 27), le risque relatif est également augmenté (il est multiplié par 1,2).

Ce sont les surcharges pondérales avec augmentation du rapport tour de taille / tour de hanches qui sont le plus souvent associées à des troubles de l’ovulation. Dans cette population, la fréquence du syndrome des ovaires micro-polykystiques est également plus forte.

 

B) Comment l'obésité peut-elle interférer avec la fertilité ?


Chez les patientes obèses, il existe des perturbations du fonctionnement de l’hypothalamus (voir le chapitre sur l’appareil génital féminin) secondaire, entre autre, à un excès de leptine. L’hypothalamus stimule moins bien l’hypophyse, ce qui entraîne une diminution des taux de FSH et LH (sauf en cas de syndrome des ovaires micro-polykystiques où l’on retrouve une augmentation de la LH, indépendamment de l’IMC). Cela provoque un défaut de stimulation des ovaires, favorisant les troubles de l’ovulation.


Il existe par ailleurs, surtout chez les patientes ayant une répartition androïde du surpoids (augmentation du rapport taille / hanches) une insulino-résistance, c’est-à-dire une résistance accrue des cellules à l’insuline, et une hyper-insulinémie (augmentation de la concentration d’insuline dans le sang). Cela a pour effet de diminuer la concentration de SHBG (protéine qui transporte les hormones sexuelles), d’augmenter la sécrétion d’hormones mâles ou androgènes (hyperandrogénie) et d’œstrogènes (par le biais de la transformation des androgènes en œstrogènes dans le tissu graisseux.

 

C) Et chez l'homme ?


Il existe également des déséquilibres hormonaux avec une diminution significative du rapport testostérone / œstradiol (les hommes obèses ont moins d’hormones mâles et plus d’hormones féminines).

Cela peut favoriser les troubles de l’érection et altérer le sperme aussi bien quantitativement que qualitativement.

Il existe par ailleurs une augmentation de la proportion de spermatozoïdes présentant une altération de leur matériel génétique (augmentation de l’index de fragmentation de l’ADN), probablement par augmentation de la température des testicules.

 

D) Obésité et complications de la grossesse
 

Les femmes en surpoids ont trois fois plus de risque de faire une fausse-couche, et les risques de pathologies pendant la grossesse sont également majorés (Hypertension Artérielle ou HTA, diabète de grossesse, malformations congénitales...). 

De plus, il semble dorénavant acquis que le poids du bébé est intimement lié au poids de la maman ainsi qu'à son IMC avant la grossesse. 
Encore de bonnes raisons de perdre du poids avant la grossesse !
 

E) Effets de la perte de poids sur la fertilité
 

La perte de poids permet une amélioration de nombreux paramètres de la fertilité. Plusieurs travaux ont montré que la réduction pondérale permet le retour de cycles normaux chez une grande partie des femmes obèses qui n’ont pas d’ovulation, et l’obtention de grossesses spontanées.

La perte de poids n’a pas besoin de situer le poids final dans les normes pour avoir un effet bénéfique sur les chances d’ovulation, ainsi une perte de poids de l’ordre de 5% entraîne déjà une amélioration significative des cycles.

 

F) Traitement de l'infertilité et obésité
 

L’excès pondéral interfère avec les différents traitement de l’infertilité et leurs résultats. Les doses efficaces de citrate de clomifène ou de gonadotrophines (cf les produits de stimulation de l’ovulation) sont plus élevées ; le délai d’obtention d’une ovulation est plus long, le pourcentage sous citrate de clomifène est inférieur chez les patientes obèses. En FIV, les résultats sont discordants mais la plupart des études montrent un effet délétère de l’obésité sur les résultats de la FIV : la diminution du taux d’implantation et de grossesse clinique serait due d’une part à une moindre qualité ovocytaire et donc embryonnaire et d’autre part à une altération de l’endomètre, liée à un environnement endocrinien et métabolique défavorable.

Alors, si vous êtes convaincu(e) et décidé(e), si vous souhaitez vous donner les meilleures chances d’obtenir une grossesse et l’amener à terme, rendez-vous plus”légère” ou “léger”. La maîtrise du poids, et elle seule, a le poids suffisant pour équilibrer la balance ... (cf page mieux vivre l’infertilité).

 

LE SPORT ... C'EST BON POUR LA FERTILITÉ MAIS ATTENTION AUX EXCÈS
 

Vous savez déjà que l’exercice physique est bon pour la santé de votre organisme et de votre esprit, mais savez-vous qu’une pratique sportive modérée peut également vous aider à procréer ?

La pratique sportive permet de réduire les graisses, ce qui peut changer beaucoup de choses chez certaines femmes.

Le rapport entre graisses, œstrogènes et fertilité est clairement connu. Étant donné que 30% des œstrogènes proviennent des cellules graisseuses, il est bien évident qu’un excès (ou un manque) de graisse peut avoir une influence négative sur l’équilibre hormonal, et diminuer de fait vos chances de grossesse. Un taux inférieur de 10 à 15% seulement à la normale peut contribuer à engendrer une infertilité.

Une pratique sportive modérée mais régulière peut permettre de brûler le surplus de graisses et d’améliorer ainsi la fertilité, la santé cardiaque et l’énergie physique. Et qui dit bien être dit bye bye le stress et bonjour la libido.

Si vous ne faites pas de sport régulièrement, commencez par inclure progressivement l’activité physique dans votre quotidien. Vous pourrez ensuite progresser jusqu’à un niveau de pratique régulière. Concernant la fréquence, pourquoi ne pas accorder en moyenne 2 fois 45 minutes par semaine à son activité. Si vous avez par contre besoin de diminuer votre taux de graisse, vous pouvez aller jusqu’à 30 minutes d’exercice par jour, 4 à 5 fois par semaine.

Privilégiez les sports qui font travailler l’endurance comme la marche, le footing, le vélo ou la natation par exemple.


Ne tombez pas dans l'excès !!

Certaines femmes qui pratiquent intensément ou à haut niveau des disciplines exigeantes comme le marathon, le culturisme, la gymnastique ou la danse peuvent souffrir de troubles de l’ovulation pouvant aller jusqu’à une absence de règles. Cela est lié à une insuffisance de masse grasse ainsi qu’au stress auquel le corps est soumis. Dans la plupart des cas, le cycle redevient normal avec la diminution de l’entraînement.

 

Et chez les hommes ?

Une étude scientifique a démontré que certaines pratiques trop assidues comme le vélo auraient une incidence sur la fertilité masculine.

D’une manière générale, le conseil à donner aux hommes est de ne pas avoir une activité trop prolongée et de limiter les vêtements trop serrés. Cela peut entraîner une augmentation de la température des testicules et donc des effets néfastes sur les spermatozoïdes.

 

L’exercice physique en pratique : 10 astuces pour commencer ...

  • Partez à pied ou en vélo plutôt qu’en voiture pour de petits trajets.
  • Garez votre voiture un peu plus loin que votre destination.
  • Descendez du bus (ou prenez-le) à l’arrêt précédent (ou suivant).
  • Prenez les escaliers plutôt que l’ascenseur.
  • Faites de l’exercice pendant que vous regardez la télévision (les vélos d’appartement sont parfaits pour cela, mais il n’est pas non plus indispensable de disposer d’un équipement sportif).
  • Allez danser ...
  • Au travail, prenez des pauses pour faire quelques pas tous les jours.
  • Allez vous promener avec un(e) ami(e) avant ou après le déjeuner.
  • Vous pourriez aussi perdre “accidentellement” les télécommandes de la télé, du magnétoscope, etc ...
  • Restez au lit 10 minutes de plus...le stress d’arriver en retard au travail vous aidera à marcher plus vite ...


LES EFFETS DE LA CHALEUR SUR LE SPERME

 
    Les spermatozoïdes détestent la chaleur ; c’est pour cette raison que les testicules sont situés dans les bourses, à distance du corps, où la température est inférieure de 2 à 4 degrés à celle de l’organisme.

L’augmentation de la température au niveau des testicules, même d’un ou 2 degrés, peut altérer la production et la qualité des spermatozoïdes.


Il faut donc essayer de limiter au maximum toutes les situations susceptibles d’accroître la production de chaleur :

  • les saunas et les hammams, les bains, les jacuzzis très chauds.
  • les positions assises de longues durées, surtout avec les jambes croisées, les sièges chauffants des voitures (chauffeur routier).
  • le port de vêtements trop serrés (caleçons, jeans serrés), les matières synthétiques. Préférez donc les pantalons larges, les caleçons amples, de préférence en coton.
  • certains sports comme le vélo.
  • la chaleur dégagée par un ordinateur portable posé sur les cuisses. L’abus d’usage du téléphone portable également est à proscrire (l’effet pourrait venir des radiations électromagnétiques que les appareils émettent ou de la chaleur qu’ils génèrent). Évitez en particulier de garder votre portable à proximité de l’aine, accroché à la ceinture ou dans la poche.
  • une fièvre élevée et prolongée, quelle qu’en soit la cause.
  • l’obésité.
  • les métiers entraînant une exposition répétée à la chaleur : boulangers, cuisiniers, métallurgistes, blanchisseurs...

Alors mesdames, si vous voulez booster ses spermatozoïdes, garder votre homme “au frais”, car là aussi, bonne nouvelle, les effets toxiques de la chaleur sont réversibles !



L'EXPOSITION AUX PRODUITS TOXIQUES

 

Nous sommes sans le savoir, en permanence en contact avec de nombreux produits dont certains peuvent avoir un effet négatif sur la fertilité : ils sont dits reprotoxiques.

L’effet peut se manifester tant chez la femme que chez l’homme, mais il semble plus marqué chez l’homme.

Ainsi en un peu moins de 50 ans, tandis que la production mondiale de produits chimiques a augmenté de 85%, la quantité de spermatozoïdes au ml a diminué de 50% et l’incidence du cancer du testicule a augmenté de 50%.

L’exposition peut se faire en respirant (par exemple l’air contenant des solvants), en mangeant (par exemple la nourriture contenant des pesticides), en buvant (par exemple l’eau provenant de tuyaux de plomb) ou en touchant par exemple des surfaces nettoyées avec des produits toxiques.

 

A) Les reprotoxiques peuvent être responsables :
 

  • de difficulté à concevoir
  • d’une augmentation du risque de fausse couche ou de mort fœtale pendant la grossesse
  • d’anomalies congénitales
  • d’effets sur les enfants à long terme

Un produit reprotoxique peut avoir un effet transitoire à court terme ou un effet permanent à long terme.

 

B) Comment agissent les produits reprotoxiques ?
 

  • Certains produits peuvent avoir un effet néfaste sur la libido ou le comportement sexuel
  • Certains produits présents dans le liquide séminal peuvent perturber la mobilité des spermatozoïdes
  • Certains composés chimiques se comportent comme des perturbateurs endocriniens qui peuvent interférer de deux manières : en imitant l’action des hormones du corps et en se fixant à ses récepteurs qui se trouvent à la surface de nos cellules, ou alors, en perturbant le transport, la dégradation et l’élimination des hormones de notre organisme.

En imitant les œstrogènes (action œstrogène like), ces substances perturbent le développement des organes génitaux masculins et la formation des spermatozoïdes. Certains perturbateurs endocriniens peuvent à l’inverse contrarier l’action des hormones (action anti-androgène ou anti-œstrogène).

Certains de ces produits sont regroupés sous le terme de polluants organiques persistants (POP) ; leur point commun est de persister très longtemps dans l’environnement.

  • Enfin certains produits peuvent avoir une toxicité directe sur les cellules reproductrices et entraîner des anomalies chromosomiques ou des altérations de l’ADN.
 

C) Comment est-on informé qu'une substance est reprotoxique ?
 

Une substance classée par l’Union Européenne comme dangereuse pour la reproduction doit être étiquetée avec un symbole de danger et une phrase de risque spécifique.
 

Ces substances sont classées en 3 catégories :

  • Catégorie 1 (Repr. cat. 1) : substances connues pour altérer la fertilité ou provoquer des effets toxiques sur le développement dans l’espèce humaine.
  • Catégorie 2 (Repr. cat. 2) : substances devant être assimilées à des substances altérant la fertilité ou à des substances causant des effets toxiques sur le développement dans l’espèce humaine.
  • Catégorie 3 (Repr. cat. 3) : substances préoccupantes pour la fertilité dans l’espèce humaine et substances préoccupantes pour l’homme en raison d’effets toxiques possibles sur le développement dans l’espèce humaine.
 

Les dangers sont signalés par des pictogrammes et des phrases de risques sur les produits :
 



Actuellement 247 substances sont officiellement classées toxiques pour la reproduction dont 21 en catégorie 1 (2 R60 et 19 R61), 101 en catégorie 2 (33 R60 et 68 R62) et 125 en catégorie 3 (83 R62 et 42 R63) : on trouve 15 dérivés de plomb pour l’ensemble des catégories.

Ce nombre de 247 doit être relativisé par le fait que de très nombreuses substances n’ont jamais été testées vis-à-vis de la reproduction (95% des substances nouvelles, actuellement mises sur le marché, ne disposent d'aucunes données expérimentales concernant la toxicité sur la reproduction).
 

Le nouvel étiquetage : Système Général Harmonisé (SGH)

Un nouveau système de classification et d’étiquetage des produits a été élaboré au niveau international et il est destiné à devenir le système unique de classification et d’étiquetage à l’échelle mondiale. Une grande partie des recommandations («modules») du SGH seront reprises dans le règlement européen “SGH” (appelé règlement CLP) et mises en œuvre probablement en 2008 pour devenir obligatoires pour les substances en 2010, et pour les mélanges, mi 2015.

Pour la classe de danger «Toxicité pour la reproduction», le SGH prévoit :
 





 

 

D) Voici une liste de produits reprotoxiques ainsi que quelques mesures pour en réduire l'exposition

 

◊ Les plastiques

  • Les phtalates : ce sont des perturbateurs endocriniens très actifs. Ils sont utilisés pour assouplir les articles en polychlorure de vinyle (PVC), mais aussi pour renforcer l’effet des adhésifs et la tenue des pigments dans la peinture ou dans d’autre matériaux. On en trouve dans les bottes, les imperméables, les rideaux de douche, le matériel médical, les peintures, les adhésifs, les colles, les encres ... On en trouve aussi dans les cosmétiques et énormément dans les emballages et les sacs plastiques.

Depuis 1999, ils sont interdits dans les articles de puériculture et les jouets pour enfants, ainsi que dans les films alimentaires, les sacs de congélation et, d’une manière générale, dans les emballages rigides ou souples utilisés dans l’alimentation. La loi n’est malheureusement pas toujours respectée comme le prouvent les tests. A noter cependant que tous les phtalates n’ont pas la même toxicité, le plus dangereux étant le DEHP (catégorie 2).

  • Le Bisphénol A : il est utilisé dans les plastiques et les résines. On le trouve notamment dans les revêtements intérieurs des boites de conserve, les CD et DVD et même certaines résines utilisées par les dentistes. Le Bisphénol est actuellement interdit, mais seulement dans la fabrication des biberons !
  • Le 4-n-nonylphénol : il intervient dans la fabrication de nombreux plastiques (agent “antivieillissement”) et dans les détergents. On peut le retrouver également dans des pesticides (comme surfactant).
  • Les PCB (biphenyls polychlorés) : utilisés comme isolants inifuges pour le bois et le plastique, comme additifs pour peintures, mais aussi dans les encres et les alkylphénols que l’on trouve dans les détergents. Ils étaient utilisés jusqu’à la fin des années 1970 dans la fabrication de métériels électriques comme les transformateurs, les échangeurs de chaleur, les systèmes hydrauliques. Ils sont actuellement interdits mais n’ont pas disparu de la planète !


Que faire ? : réduisez vos achats de matériaux de construction ou d’ameublement, de meubles et de jouets à base de vinyle.

Minimisez les contacts entre aliments et plastiques. Conservez si possible la nourriture dans des contenants de verre ou de métal. Utilisez moins de films d’emballage en plastique.

Ne chauffez pas les aliments dans des récipients ni des emballages en plastique, en particulier au micro-ondes. Même si le mode d’emploi indique que c’est fait pour, mettez les aliments dans une assiette, en attendant que les fabricants démontrent l’innocuité de leurs barquettes.

 

◊ Les cosmétiques

  • Les phtalates : de nombreux cosmétiques en contiennent (déodorants, shampoings, vernis à ongles, parfums et autres crèmes pour le corps)
  • les parabènes : ce sont des conservateurs de synthèse parmi les plus utilisés. Ils sont identifiables sur les étiquettes sous les noms de méthylparaben, ethylparaben, propylparaben, isobutylparaben, butylparaben et benzylparaben. Certains esters de cet acide sont des perturbateurs endocriniens.
  • Le phenoxyethanol : c’est également un conservateur ; il s’agit d’un ether de glycol donc d’un solvant.
  • l’EDTA et ses sels de sodium

Que faire ? : lire les étiquettes et apprendre à sélectionner les produits en fonction de leur composition. Un bon moyen de choisir, c’est de viser la composition la plus courte !

Vous pouvez également vous aider des labels suivants :

                

 

Quelle crème solaire choisir ? : Certains produits solaires contiennent des filtres UV qui sont des perturbateurs endocriniens très actifs.

Celui qu’il faut apprendre à repérer, car le plus toxique, c’est le 4 methylbenzyliden camphre (4-MBC). Evitez également si possible les produits suivants : le benzophenon-3, le benzophenon-4, les homosalates (HMS), le 3-benzyliden camphor (3-BC), l’octyl dimethyl PABA, l’octyl methoxycinnamate (OMC).

Le mieux pour appliquer le principe de précaution, c’est d’opter pour des crèmes solaires qui ne contiennent aucun filtre chimique. Il en existe peu pour l’instant, car certaines laissent parfois un petit film blanc sur la peau que les consommateurs n’aiment pas. C’est pourtant un petit inconvénient pour un gros avantage : les crèmes de ce groupe protègent du soleil au moyen de filtres organiques inertes ; il s’agit d’oxyde de zinc et d’oxyde de titane.

A noter que les filtres UV chimiques ont été interdits dans les rouges à lèvres mais on en trouve encore ; le mieux est de lire attentivement la composition.

 

◊ Les pesticides


On connait de longue date les effets délétères des pesticides. Nombre d’entre-eux sont aujourd’hui étiquetés comme perturbateurs endocriniens. Certains sont bien sûr interdits, à l’image du DDT. Citons dans les produits à éviter : le chlordécone, le vinchlozoline et l’atrazine.


Que faire ? : bannissez les pesticides de la maison et du jardin. Si votre voisin est un obsédé du gazon anglais, fuyez quand il traite. On répand proportionnellement plus de pesticides dans les golfs, les jardins et potagers privés que sur les cultures ! Limitez les insecticides dans la maison. Attention aux diffuseurs électriques. Ici, pas de risque de malaria, une piqûre de moustique n’est pas grave. En revanche, ces produits ne sont pas testés sur le plan toxicologique. On ne sait rien de leurs effets hormonaux.



◊ Les métaux lourds

  • le plomb : poterie, céramique, peinture, pesticides, plomberie, soudure ...
  • le mercure : dentisterie, céramique, piles, pesticides, photographie, soudure ...
  • le manganèse
  • le cadmium : présent dans les batteries de voiture, l’essence, le mazout, la fumée de cigarettes


Que faire ? : si votre maison est un peu ancienne, méfiez vous de la présence de plomb dans les peintures. Ne jamais gratter, ni utilisez de ponceuse électrique pour enlever la peinture au plomb. Il vaut mieux repeindre par-dessus ou recourir à un professionnel.

 

◊ Les solvants, peintures et produits d'entretien

 
Peintures, cires, nettoyant pour vitres, détergents, laques, vernis ... Vous ne le savez peut-être pas mais beaucoup d’entre eux contiennent des éthers de glycol. Ces substances chimiques se dissolvent à la fois dans l’eau et dans les graisses et, de ce fait, peuvent facilement traverser la peau. Ces solvants organiques sont également très volatiles et peuvent donc aisément être inhalés.

Tous les éthers de glycol n’ont pas la même toxicité puisque chaque dérivé possède des propriétés particulières. Leur nocivité est fonction du métabolisme : certains sont simplement irritants tandis que d’autres altèrent directement la fonction de reproduction ! Heureusement, ces derniers sont de moins en moins utilisés.

A éviter également, les PBDE (polybromodiphénylethers) plus connus sous le qualificatifs de retardateurs de flammes, utilisés dans l’industrie du meuble, textile ou les composants électriques.
 

Que faire ? : à l’heure actuelle, il est très difficile de savoir si un produit donné contient des éthers de glycol et lesquels, à partir de l’étiquetage.


Les précautions à prendre sont les mêmes pour la plupart des produits chimiques :

  • le port de gants est toujours recommandé pour toute manipulation de produits chimiques
  • concernant l’application de peintures ou de vernis, il est recommandé de bien aérer les locaux
  • et d’une manière générale éviter dans la mesure du possible de vous exposer aux produits chimiques que cela soit par voie cutanée ou respiratoire, et ce surtout de façon répétée ou prolongée. Evitez en particulier les produits de nettoyage à sec et les dissolvants pour vernis à ongles à base d’acétone.


Vous pouvez également vous aider des pictogrammes de risque figurant sur les emballages.

Une petite astuce assez simple : un lavage à l’eau chaude des nouveaux objets ou tissus peut faire disparaître la plupart des résidus chimiques.

 

◊ L'alimentation

Que faire ? : il existe des perturbateurs endocriniens naturels, c’est le cas des phytoœstrogènes. Les principales sources dans l’alimentation sont les produits à base de dérivés de Soja, donc réduisez leur consommation.

Limitez la consommation de poissons gras provenant de régions très contaminées comme la mer baltique et ceux issus d’élevage ainsi que la graisse animale. Dans la chaîne alimentaire, c’est la destination finale des produits chimiques. Avec la viande et le fromage, ce sont les principales sources de contamination humaine par la dioxine.

Evitez chaque fois que possible les conservateurs, en particulier les parabens (E214 à E219 utilisés pour les boissons sucrées, sirops, conserves, conserves).

Soutenir l’agriculture biologique est un bon moyen de préserver l’eau et l’environnement ... et votre santé !

 

Que dit la réglementation ?

  • des mesures d’interdiction : les préparations contenant 0,5% ou plus de substances classées reprotoxiques de catégorie 1 et 2 sont interdites à la vente au consommateur.
  • des mesures relatives à l’étiquetage : les préparations contenant des substances classées reprotoxiques de catégorie 1 et 2, à une concentration minimale de 0,5% ou de catégorie 3, à une concentration minimale de 5% doivent présenter un étiquetage informant sur les danger.
  • des mesures pour les travailleurs : il existe une réglementation concernant les agents cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (agents CMR) qui est désormais la plus contraignante en Europe. Elle impose :
  • l’obligation de substitution d’un agent CMR par un produit non dangereux ou moins dangereux, sauf impossibilité technique
  • l’obligation d’un suivi médical renforcé et l’organisation de la traçabilité des expositions
  • l’interdiction d’exposer des femmes enceintes ou allaitantes (mais elles uniquement) aux agents reprotoxiques.


Pour de plus amples renseignements n’hésitez pas à contacter votre médecin du travail et à consulter le site du ministère du travail.



SE MÉFIER DES MÉDICAMENTS


L’utilisation de médicaments doit toujours être réfléchie, en effet certains médicaments, qui vous semblent anodins, peuvent avoir un impact sur votre fertilité.

Il n’est cependant pas question de les arrêter brutalement mais de réévaluer leur nécessité et éventuellement de les remplacer par d’autres produits ayant moins d’impact.

De nombreux médicaments peuvent faire augmenter le taux de Prolactine (hormone responsable de la montée de lait) ; hors un excès de Prolactine peut chez la femme être responsable de troubles de l’ovulation et chez l’homme d’une baisse de la libido et d’une altération du sperme (essentiellement une oligospermie, c’est-à-dire une diminution du nombre de spermatozoïdes).

Parmi ces médicaments, on peut citer : certains antidépresseurs, neuroleptiques, certains médicaments contre l’hypertension (Aldomet), contre les nausées (Primpéran, Motilium) et un antiulcéreux (le Tagamet).
 

A) Chez la femme

Les anti-inflammatoires sont à éviter en période d’ovulation car ils agissent sur les prostaglandines qui jouent un rôle dans la contraction de l’utérus.

 

B) Chez l'homme

 
De nombreux médicaments peuvent perturber directement la fabrication des spermatozoïdes :
  • Le Propecia, utilisé contre la chute des cheveux
  • certains antihypertenseurs (les ß bloquants, le Catapressan), les diurétiques (Aldactone)
  • certains antibiotiques
  • les médicaments contre le cholestérol (Lipanthyl, Zocor, Lipur, Vasten)
  • certains antiépileptiques (Di-hydan, Dilantin), le Lithium


Chez l’homme, certains médicaments peuvent également générer une baisse de la libido ou entrainer des troubles de l’éjaculation (absence d’éjaculation ou éjaculation vers la vessie).

Les stéroïdes anabolisants pris par certains sportifs peuvent entraîner une baisse de la sécrétion d’hormones mâles et une atrophie testiculaire ; cela induit une diminution voire une suppression de la production de spermatozoïdes. La plupart du temps les effets sont réversibles à l’arrêt de ces drogues.


On a également démontré que l’utilisation de certains lubrifiants peut nuire à la qualité des spermatozoïdes.



LA FRÉQUENCE DES RAPPORTS SEXUELS

 


 
  Il suffit d’une fois pour être enceinte !

C’est vrai, cela peut arriver, mais il faut souvent de nombreuses tentatives avant de commencer une grossesse, et la fertilité est d’autant meilleure que les rapports sexuels sont plus nombreux.

Ainsi, en l’absence de pathologie, les chances de grossesse en 6 mois passent de 17% à 83% quand la fréquence des rapports sexuels passe de moins de une fois par semaine à plus de 4 fois par semaine.

 

A) Ce qu'il faut savoir


La durée de vie moyenne de l’ovocyte étant de 24 heures et celle des spermatozoïdes de 3 jours, la période optimale, si l’on veut cibler les rapports sexuels, commence 5 jours avant la date d’ovulation et se termine 2 jours après celle-ci.

L’idéal pour optimiser les chances de fécondation et donc de grossesse est d’avoir des rapports sexuels réguliers (2 à 3 par semaine), car la mobilité des spermatozoïdes augmente avec le rythme des éjaculations et décroît suite à une abstinence supérieure à 5 jours. Il est donc inutile d’espacer vos rapports pour augmenter vos chances de tomber enceinte, et le rapport sexuel unique bien calculé au jour de l’ovulation est un mauvais plan !

Oubliez parfois un peu le calendrier, et continuez à faire l’amour autant que vous le voulez, pour le plaisir simplement ! (cf le chapitre “garder une vie sexuelle épanouie”)

 

B) Pour en finir avec les idées reçues


Que penser de tout ce que l’on entend dire sur les positions qui favorisent la conception ?

A priori, tous ces on-dit n’ont aucun fondement scientifique et tiennent plutôt de la croyance populaire. Chaque couple ayant ses propres habitudes ou préférences sexuelles, l’important quand le désir de faire un bébé existe est de faire l’amour régulièrement, tout simplement.


 

C) le sexe quotidien améliorerait la qualité du sperme


Faire l’amour ou éjaculer chaque jour pourrait améliorer la qualité du sperme et donc les chances de concevoir, selon une étude australienne réalisée par le Dr David Greening.

Cette étude a porté sur 118 hommes dont le sperme était de qualité inférieure à la moyenne ; la qualité du sperme a été évaluée par l’indice de fragmentation de l’ADN qui mesure la dégradation de l’ADN des spermatozoïdes. Alors que cet indice moyen était de 34% (ce qui correspond à une mauvaise qualité) après 3 jours d’abstinence, il tombait à 26% (qualité moyenne) après une semaine d’éjaculations quotidiennes. La mobilité des spermatozoïdes était aussi améliorée par cette éjaculation fréquente, même si le volume de sperme et sa concentration en spermatozoïdes étaient réduits.

L’éjaculation fréquente permettrait d’améliorer la qualité des spermatozoïdes, parce qu’elle diminue leur séjour dans les canaux des testicules, période pendant laquelle ils sont exposés à l’effet nocif de molécules oxydantes.

Le fait d’avoir des éjaculations quotidiennes pendant une semaine avant la date de l’ovulation pourrait donc pour certains hommes avoir un effet bénéfique sur la qualité de leur sperme. Un traitement simple qui pourrait aussi être adopté dans le cadre de la Procréation Médicalement Assistée (A.M.P) comme les Inséminations Artificielles (IAC) ou Fécondations In Vitro (FIV).


Ce “traitement” n’est cependant pas nécessaire pour tous les hommes et ne doit pas engendrer stress et culpabilité qui pourraient finalement être plus néfastes.

 

 

LES EFFETS DU STRESS SUR LA FERTILITÉ
 
“Détendez-vous !!”, vous avez déjà entendu cela ?

Oui, mais il est très probable que ceux qui ont pu vous donner ce conseil n’aient pas eu à affronter de problème de fertilité.
        
Ce mot est aujourd’hui très connu, très vulgarisé, mais mal connu. En effet, le stress est quelque chose de nécessaire et de positif, l’aspect négatif est l’excès de stress.
 
La « fonction » stress est une fonction d’adaptation de notre organisation psycho-corporelle à toutes sollicitations. A chaque seconde, par l’intermédiaire de nos sens, de nos « capteurs » externes et internes nous recevons de nombreuses informations conscientes et inconscientes, chaque information est transmise à notre cerveau et une adaptation se met en place.

Par exemple la température baisse, les capteurs de ma peau reçoivent et transmettent l’information à mon cerveau qui traduit et propose une action corrective : froid = réaction me couvrir ou fermer la fenêtre ou monter le chauffage ...
 
Le stress est donc cette capacité d’adaptation permanente. Chacun de nous en fonction de son Etre, de son Histoire à une capacité personnelle unique à recevoir, traiter et « gérer » le stress. Cette capacité est comme un contenant immatériel. Imaginez une bouteille qui à une capacité de contenance de 1Litre et qui est déjà remplie aux ?, sans jamais être vidée, les sollicitations se rajoutent et vont très vite faire déborder la bouteille.
 
Ce débordement chez l’humain est psychosomatique. Troubles du sommeil, de l’humeur, de l’appétit, de la libido, fatigue, irritabilité, somatisation plus ou moins importante. Nous pouvons apprendre à être conscient de ce contenant que nous sommes et à gérer nos stress de façon à ne pas remplir la bouteille inutilement et à la vider régulièrement.

Une situation telle que le trouble de fertilité génère un stress important (annonce, forme, choix, décisions, deuils ...) et récurrent (traitements, attente, espoir, déception, attente ...). C’est une situation qui mobilise beaucoup de sentiments contradictoires et beaucoup d’émotions fortes et épuisantes (désir, peur, tristesse, colère, impuissance, injustice, frustration, refus,  honte, culpabilité ...).
 
C’est aussi une situation qui demande souvent force, courage, volonté, endurance ... Il est donc utile de s’aider soi même, voir de se faire aider pour être soutenu et « vider » cette bouteille régulièrement.
 
Toute activité qui réhabilite le corps dans l’harmonie et le plaisir à tous les niveaux, qui libère les tensions psychocorporelles, émotionnelles peut vous aider. Ce peut être dans la vie de tous les jours, tout simplement le sport, les massages, chanter, danser, rire, voir des amis, prendre des vacances, aller dans la nature, se changer les idées ... mais aussi des activités de soutien, accompagnement par la parole, groupe de soutien, relaxation, sophrologie, méditation.
 
Certes les nuages sont là bien sombres mais le ciel bleu est aussi là juste derrière avec toutes les ressources qu’il recèle ... et vous pouvez vous faire aider. Il n’en reste pas moins qu’il est essentiel de contrôler votre stress, car ce dernier peut altérer la fertilité naturelle et diminuer le taux de succès des traitements.
 

Comment agit le stress ? 
      
Le stress génère une augmentation des hormones de stress, dont le cortisol. Ces hormones agissent sur l’hypothalamus (voir le chapitre sur l’appareil génital féminin) en diminuant la sécrétion de Gonadolibérine ou GnRH (hormone qui agit sur l’hypophyse et stimule la sécrétion de FSH et LH). Cet effet peut provoquer chez la femme des troubles de l’ovulation, qui peuvent aller jusqu’à un arrêt des règles, et chez l’homme une altération du spermogramme (essentiellement une diminution de la quantité et du pourcentage de formes mobiles).
 
Le stress peut également avoir un effet sur la libido et d’autres pathologies comme l’endométriose.      
 
 
Avoir la positive attitude rend plus fertile 
      
Les cas de grossesses spontanées chez des femmes qui, après plusieurs échecs de FIV, ont décidé d’adopter est caractéristique de ce que les médecins et les psychiatres ou psychologues appellent “le lâcher prise”.
 
Pour étayer l’effet positif de la gestion du stress sur la fertilité, je vous citerais 3 études :
  • une qui démontrait que la relaxation par les techniques d’hypnose améliorait les taux de réussite des FIV    
  • une réalisée chez des femmes stressées, présentant des taux de cortisol élevés et n’ayant plus leurs règles : la moitié des femmes ont été soumises à une “thérapie cognitive comportementale” axée sur une meilleure alimentation et des exercices physiques et une technique pour diminuer la tension mentale. 80% des femmes qui ont suivi cette thérapie se sont remises à ovuler contre 25% dans le groupe témoin.
  • la dernière étude peut sembler plus saugrenue mais reste tout autant convaincante : elle concerne l’effet du rire sur la réussite de la FIV. Le groupe de femmes soumises à 15 minutes ... d’un numéro de clown a présenté un taux de grossesse double du groupe de celles qui n’ont pas eu la chance d’assister au spectacle !
 
 
 Pour vous aider à gérer votre stress
      
Savoir se détendre, vous et votre conjoint est indispensable aussi bien pour vous aider à supporter les différents examens et traitements qui vous attendent,  ne pas dériver vers un état dépressif, que pour augmenter vos chance de grossesse.
 
N’hésitez pas à vous reporter au chapitre “Gèrer le stress”, vous n’avez rien à perdre si ce n’est votre stress !!!!
 
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