COMPRENDRE LA FERTILITÉ NATURELLE


 
L'appareil génital féminin L'appareil génital masculin
 
Que se passe-t-il après l'éjactulation ?    Comment se passe la fécondation ?
 
 
L'APPAREIL GÉNITAL FÉMININ

 

I – Les ovaires
 

Ce sont deux petites glandes situées de chaque côté de l’utérus. Les cellules reproductrices appelées ovocytes s’y développent avant d’être libérées dans les trompes. Les ovocytes sont contenus dans de minuscules poches remplies de liquide appelées “follicules”. Lorsque ces follicules augmentent de taille, ils deviennent visibles en échographie.

A la naissance, les ovaires ont déjà leur stock définitif d'environ 400 000 ovocytes, dont seuls quelques centaines deviendront fécondables.

A partir de la puberté, l’activité des ovaires est régulée par les hormones et se traduit par les cycles menstruels. Trois mois avant l’ovulation jusqu’à 300 ovocytes sont sélectionnés en vue d’une croissance et d’un développement potentiels. Beaucoup disparaissent. En début de cycle, il ne persiste qu’en moyenne 10 à 15 follicules par ovaire ; la sécrétion de FSH (Folliculostimuline) augmente alors de façon à stimuler la croissance et le développement des follicules. Seul l’un de ces follicules dit “dominant” arrive à maturité (il mesure alors environ 22 mm en échographie) ; les autres s’éliminent.

La ménopause (l'arrêt des règles) survient lorsqu'il reste moins de 1000 follicules : cela dépend du stock initial, mais aussi de la vitesse de décroissance, fonction de facteurs héréditaires mais aussi environnementaux (le tabac, l'alcool accélèrent cette décroissance).

La pilule, même si elle empêche l'ovulation, n'évite pas la dégénérescence des petits follicules ; à l'inverse, les traitements de stimulation de l'ovulation, même s'ils permettent l'obtention de plusieurs follicules dominants, n'augmentent pas le recrutement initial. Ces 2 situations ne modifient donc pas l'âge de la ménopause.

Lorsque le stock restant commence à diminuer, c'est-à-dire plusieurs années avant la ménopause, survient une période appelée "insuffisance ovarienne" ; pendant cette phase, la femme conserve des cycles réguliers (souvent plus courts) mais la fertilité est nettement diminuée, conséquence d'une diminution de la quantité mais surtout de la qualité des follicules, les plus sensibles ayant déjà répondu à l'appel.


II – Les trompes

 


 

L’ovocyte expulsé par l’ovaire au moment de l’ovulation est recueilli par la trompe. C’est à ce niveau qu’il rencontre le spermatozoïde et qu’a lieu la fécondation.

L’embryon formé à l’extrémité de la trompe va ensuite poursuivre son chemin pour rejoindre l’utérus, où il va s’implanter environ 7 jours après la fécondation. Ce voyage est possible car l’embryon est entraîné par un courant liquidien. Ce dernier résulte de l’action combinée de contractions de la paroi tubaire (paroi de la trompe) et de l’effet des cils vibratiles présents à l’intérieur de la trompe.

Les trompes ne sont donc pas que de simples tuyaux et même si elles semblent normales lors des examens, elles peuvent présenter un défaut dans leur fonctionnalité (le tabac en particulier paralyse les cils vibratiles).

Si la trompe est altérée, l’embryon peut ne pas arriver à l’utérus et être éliminé par l’organisme mais également s’arrêter et s’implanter dans la trompe, ce qui donne une grossesse extra-utérine.


III – L'utérus

 

 

Il est constitué en majorité de fibres musculaires, correspondant au “myomètre” et d’un revêtement interne appelé “endomètre”.

L’endomètre subit des variations importantes au cours du cycle menstruel : il est fin en début de cycle, s’épaissit progressivement lors de la première partie de cycle et se modifie avec l’apparition des glandes sécrétoires après l’ovulation. En l’absence d’implantation d’un embryon, l’endomètre est finalement expulsé sous la forme des règles, pour laisser place à un nouvel endomètre au cours du cycle suivant. Pour que l’endomètre offre un environnement favorable à l’implantation et au développement de la grossesse, il est important qu’il est une épaisseur suffisante et un aspect en harmonie avec la période du cycle.

 

 


 

IV – Le col de l'utérus
 

C’est une structure cylindrique reliant l’extrémité supérieure du vagin à l’intérieur de l’utérus. Il mesure environ 2,5 cm de long et est traversé par un mince canal qui s’ouvre à chaque extrémité, par les orifices interne et externe. Les parois internes du col contiennent de petites poches, appelées cryptes, qui sécrètent la glaire cevicale qui favorise l’ascencion des spermatozoïdes et les protègent de l’acidité des sécrétions vaginales. Les cryptes font également office de réservoir pour les spermatozoïdes.

La structure de la glaire cervicale se modifie au cours du cycle menstruel, car elle dépend des sécrétions hormonales. Pendant la première partie de cycle, elle augmente progressivement en quantité et change d’aspect pour devenir, juste avant l’ovulation abondante, transparente et filante (elle ressemble alors à du blanc d’oeuf cru). Après l’ovulation, la sécrétion de progestérone entraîne une coagulation de la glaire cervicale qui prend alors plutôt un aspect de “blanc d’oeuf cuit”.

Ces variations de l’aspect de la glaire sont un très bon signe, surtout pour les femmes dont les cycles sont irréguliers, pour repérer la période pré ovulatoire. Elles ne sont cependant pas toujours faciles à mettre en évidence.
 

                    

aspect de la glaire cervicale en dehors de la période ovulatoire


               

aspect de la glaire cervicale pré-ovulatoire




cliniquement la glaire cervicale en période pré-ovulatoire prend un aspect filant



V – Le cyle menstruel et l'ovulation
 

Le fonctionnement hormonal de la femme est cyclique, et ce à partir de la puberté. Les hormones sont des substances chimiques indiquant aux organes d’effectuer des tâches données. Certaines de ces hormones sont produites dans les ovaires (les Oestrogènes et la Progestérone), les autres par une petite glande qui s’appelle l’hypophyse située à la base du crâne : il s’agit de la F.S.H (Folliculostimuline) et la L.H. (Hormone Lutéinisante). L’hypophyse est elle-même sous la dépendance de l’hypothalamus.


 

 

Le cycle menstruel de la femme débute au premier jour des règles ; il se déroule en 3 phases :

  • la phase folliculaire
  • la phase d’ovulation
  • la phase lutéale.




 

En début de cycle, la sécrétion de FSH augmente de façon à stimuler la croissance et le développement des follicules. En s’élargissant, les follicules sécrètent à leur tour des quantités croissantes d’œstrogène, lequel entraîne l’épaississement de l’endomètre et favorise la transformation de la glaire cervicale.

Lorsque le follicule dit “dominant” atteint sa taille mature (environ 22 mm), la sécrétion d’œstrogène connaît un pic qui engendre lui-même une forte hausse de la production de LH. Ces phénomènes déclenchent (environ 36h après le pic de la LH) la libération de l’ovocyte mature hors du follicule : c’est l’ovulation.

L’ovocyte a une durée de vie d’environ 24h.

Ce qui reste du follicule devient ensuite le corps jaune, lequel sécrète la progestérone qui prépare l’endomètre à l’implantation et épaissit la glaire cervicale : c’est la phase lutéale.

En l’absence de grossesse, le corps jaune dégénère au bout de 14 jours environ, ce qui provoque une chute de la sécrétion de progestérone qui elle-même déclenche l’arrivée des règles.

 

Comment calculer la date de l’ovulation ?

La deuxième partie du cycle ou phase lutéale est relativement fixe et dure 14 jours (à 1 ou 2 jours près), par contre la 1ère partie de cycle ou phase folliculaire est de durée variable. Si le cycle est de 28 jours, l’ovulation aura lieu le 14ème jours du cycle, mais elle se produira plus tôt si le cycle est plus court et plus tard si le cycle est plus long.

Vous pouvez utiliser ce calcul pour connaître votre prochaine date d’ovulation :

  date des dernières règles + durée du cycle - 14 jours  

Attention si la durée de votre cycle est supérieure à 35 jours ou inférieure à 21 jours ou si les cycles ont tendance à être irréguliers, les résultats de ce calcul risquent d’être inexacts.
 



 

 
L'APPAREIL GÉNITAL MASCULIN

 

 
I – Les testicules
 

Ils sont le lieu de fabrication des spermatozoïdes. Ils se situent dans l’abdomen du foetus jusqu’au 6ème mois de grossesse et atteignent leur position normale au 8ème mois. Ils sont alors situés à l’extérieur du corps, à l’intérieur des bourses appelées aussi scrotum. Cette position permet de maintenir la température interne des testicules inférieure de 2 à 4 degrés à la température normale de l’organisme. Ainsi toute situation susceptible d’augmenter la température des testicules peut altérer la production des spermatozoïdes.

Les testicules assurent également la sécrétion de l’hormone sexuelle masculine, la testostérone. Contrairement à la femme qui possède son stock d’ovocytes à la naissance, l’homme peut fabriquer en permanence de nouveaux spermatozoïdes et ce tout au long de sa vie : chez l’homme normalement fertile, les testicules produisent entre 100 et 200 millions de spermatozoïdes par jour.



II – L'épididyme
 

C’est un canal fermement pelotonné, situé dans la partie supérieure des testicules. Entièrement déplié, il mesurerait environ 6 mètres de long. Les spermatozoïdes sont stockés dans l’épididyme pendant une durée pouvant aller jusqu’à 2 semaines ; ils y acquièrent maturité, mobilité et fécondance.
 



 

III – Le canal déférent
 

Il s’agit d’un long tube courbé qui débute au niveau de la queue de l’épididyme puis quitte le scrotum pour rejoindre la région de l’abdomen. Il passe ensuite au-dessus de la vessie et rejoint la vésicule séminale, dans la région pelvienne pour former le canal éjaculateur. En plus de participer à l’acheminement des spermatozoïdes, il sert également à stocker la majeure partie des spermatozoïdes produits jusqu’à l’éjaculation. Le processus total de maturation des spermatozoïdes, depuis leur stade primitif dans les tubes séminifères jusqu’à leur forme entièrement mature dans le canal déférent dure environ 72 jours.



IV – Les vésicules séminales

 

Ce sont 2 poches situées derrière la vessie. Leur fonction principale consiste à fournir une sécrétion alcaline visqueuse, constitutive du sperme. Le sperme (liquide séminal) comprend les sécrétions issues des vésicules séminales, de la prostate et des glandes bulbo-urétrales ainsi que les spermatozoïdes. Le liquide issu des vésicules séminales est riche en nutriments offrant une source d’énergie destinée au métabolisme des spermatozoïdes et renforçant leur mobilité.



V – La prostate ou glande prostatique
 

La prostate, de la taille d’une châtaigne, se situe juste en-dessous de la vessie, près de la sortie de l’urètre. Elle sécrète un liquide alcalin, éjecté dans l’urètre lors de l’éjaculation pour neutraliser l’acidité des fluides dans l’urètre de l’homme et le vagin de la femme. Cette fonction est importante dans la mesure où les acides peuvent avoir un effet néfaste sur les spermatozoïdes et, en concentration plus importante, peuvent même les tuer.
 



VI – L'urètre
 

Il s’agit d’un tube reliant la vessie à l’extrémité du pénis en traversant la prostate ; c’est la dernière partie de la voie empruntée par le sperme. L’urètre est le canal d’évacuation du sperme et également de l’urine. Le passage de l’un bloque celui de l’autre grâce à la fermeture automatique des sphincters musculaires. En cas d’altération de ce mécanisme, le sperme part vers la vessie : c’est l’éjaculation rétrograde.



VII – Le pénis
 

Le pénis est l’organe masculin permettant d’évacuer à la fois le sperme et l’urine hors de l’organisme. Il est recouvert d’une couche de peau lâche et constitué de tissus érectiles spongiformes contenant de larges sinus émaillés de veines et d’artères. Lors de la stimulation sexuelle, les artères se dilatent et le pénis entre en érection au fur et à mesure que les tissus spongieux se remplissent de sang. Le tissu situé au bout du pénis forme le gland. Chez l’homme non circoncis, un repli de peau lâche appelé “prépuce” recouvre le gland.
 

 


QUE SE PASSE-T-IL APRÈS L'ÉJACULATION ?

 
 

Le sperme déposé dans le vagin lors de l’éjaculation se gélifie et adhère au vagin et au col de l’utérus. Un écoulement de liquide du vagin après un rapport sexuel est nomal et ne réduit en rien les chances de grossesse.

Les spermatozoïdes déposés dans le vagin sont mobiles grâce à leur flagelle qui peut être comparé à un long cil mobile dont le spermatozoïde se sert comme d’une godille pour se déplacer.
 


Grâce à cette structure, et aux contractions de l’utérus et des trompes, les sprematozoïdes migrent vers les trompes. Certains très rapides peuvent les atteindre en moins d’une heure (15 à 45 minutes). Les autres peuvent mettre plusieurs jours pour y parvenir. Mais si plusieurs dizaines de millions de spermatozoïdes sont déposés dans le vagin, seuls quelques centaines atteignent les trompes.

Les spermatozoïdes ont une durée de vie de 3 jours dans les voies génitales féminines ; ils y subissent des changements chimiques (capacitation) avant la fécondation.




 
COMMENT S'EFFECTUE LA FÉCONDATION ?
 

L’ovocyte émis lors de l’ovulation est une grosse cellule sphérique, immobile. Elle est entourée d’une enveloppe translucide : la zone pellucide. A l’extérieur de la zone pellucide, l’ovocyte est inclus dans une masse cellulaire dont la couche en contact avec la zone pellucide est nommée corona radiata.

L’ovocyte mature ou ovocyte II présente un noyau contenant le nucléole ou pronucléus femelle composé, comme pour le spermatozoïde, de seulement 23 chromosomes et non 46 comme toutes les autres cellules du corps humain, ainsi qu’un globule polaire qui contient le reste du matériel génétique de l’ovocyte (c’est à dire les 23 chromosomes dont il n’a pas besoin) Le globule polaire ne joue aucun rôle dans le développement de l’embryon. L’ovocyte mature ou ovocyte II présente un noyau contenant le nucléole ou pronucléus femelle composé, comme pour le spermatozoïde, de seulement 23 chromosomes et non 46 comme toutes les autres cellules du corps humain, ainsi qu’un globule polaire qui contient le reste du matériel génétique de l’ovocyte (c’est à dire les 23 chromosomes dont il n’a pas besoin) Le globule polaire ne joue aucun rôle dans le développement de l’embryon.

 


Après l’éjaculation, des centaines de spermatozoïdes se regroupent autour de l’ovocyte mais un seul pénètre la membrane de l‘ovocyte, après quoi les autres spermatozoïdes ne peuvent plus y accéder.

Après la fécondation l’ovocyte expulse son 2ème globule polaire. L’ovule fécondé est appelé zygote ; il contient 2 noyaux (le pronucléus femelle et le pronucléus mâle) qui vont fusionner pour former un nouveau noyau contenant toutes les informations génétiques de l’embryon (46 chromosomes).


 

                     
ovocyte mature           zygote

                                                               

30 heures après la fécondation, le zygote commence ses divisions cellulaires. Celles-ci se succèdent ensuite au rythme d’une toutes les 12 à 16 heures. Les cellules sécrètent un liquide qui forme un petit lac au centre de l’embryon. Les cellules s’organisent, certaines vont former l’embryon, tandis que les autres se disposent en périphérie de la cavité remplie de liquide. On donne à l’ensemble ainsi formé le nom de blastocyste.

 
                     
embryon au stade 4 cellules
  (48 heures après la fécondation)
          blastocyste
       (5 jours après la fécondation)

                         

                                         

Schéma montrant les stades embryonnaires au fur et à mesure
du cheminement de l’embryon vers l’utérus

 


 

Ce document d’information a été réalisé avec l’aide des sites internet : Un bébé pour demain, L’Institut Médical de la Reproduction de Marseille, desirer-un-enfant, Natisens et avec les Laboratoires Merck Serono - Organon - Shering Plough - Genévrier

Afficher la suite de cette page
 
 


Créer un site
Créer un site